Selon les informations officielles russes communiquées le mercredi 27 mars, l’attentat qui a secoué la banlieue de Moscou la semaine passée a causé 143 décès. C’est l’acte terroriste le plus meurtrier que le groupe djihadiste État islamique (EI) a revendiqué sur le territoire européen. Le nombre de victimes a été confirmé par la liste publiée sur le site web du ministère russe des situations d’urgence.
En ce même mercredi, 80 personnes blessées, y compris six enfants, demeuraient hospitalisées, a indiqué le ministre russe de la santé, Mikhaïl Mourachko, en se référant à l’agence de presse TASS. De plus, une source médicale qui a souhaité rester anonyme a informé TASS mercredi matin que 205 individus avaient bénéficié de soins ambulatoires sans nécessité d’hospitalisation.
Tatiana Golikova, la vice-première ministre de Russie, a révélé à la presse mardi que la hausse soudaine de ces soins était due à de nombreuses personnes en état de choc qui n’avaient pas cherché d’aide médicale immédiatement après l’attentat.
L’attaque, qui avait été perpétrée par des individus armés qui avaient ouvert le feu dans une salle de concert, le Crocus City Hall près de Moscou, avant d’y allumer un incendie, a été revendiquée par l’EI. Quatre agresseurs supposés ont été arrêtés depuis, ainsi que plusieurs suspects accusés de les avoir soutenus.
Cependant, malgré la revendication de l’EI, les autorités russes continuent d’établir un lien avec l’Ukraine et ses alliés occidentaux, sans toutefois fournir de preuves. Kiev a farouchement démenti ces accusations.
Pour la première fois lundi, trois jours après les événements et la revendication de l’EI, le président russe, Vladimir Poutine, a reconnu que les assaillants présumés étaient des « islamistes radicaux ». Cependant, il continue d’accuser l’Ukraine. Il a déclaré en particulier que les attaquants prévus avaient l’intention de s’échapper « en Ukraine », un pays avec lequel ils sont en conflit militaire depuis deux ans et dont la frontière est très difficile à traverser.