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27 mars 2024 9 h 07 min

Questions avant changement d’assurance-vie

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À une époque où l’écart de rendement entre les différents fonds en euros se creuse, avec des taux parfois multipliés par deux, les détenteurs d’assurance-vie qui peinent à protéger leur investissement de l’inflation peuvent envisager, logiquement, de modifier leur contrat.

Cependant, « Il est essentiel de se poser les bonnes questions pour éviter des erreurs irréparables », avertit Yves Conan, directeur général de Linxea. « Méfiez-vous des taux éphémères et des promotions qui peuvent décevoir sur le long terme », ajoute Amandine Lezy, directrice générale de Corum Life, une entreprise qui a pourtant lancé un nouveau fond en euros en 2023, offrant une rémunération attractive de 4,45%, mais avec certaines conditions (il ne peut pas représenter plus de 25% d’un contrat). « Il ne faut pas oublier que l’assurance-vie est un investissement à long terme. L’ancienneté d’un contrat est un des facteurs importants à considérer avant de décider de le rompre », ajoute-t-elle.

Il faut se rappeler que le transfert d’un contrat d’un assureur à un autre n’est pas possible à ce jour, malgré de multiples efforts parlementaires pour éliminer cette entrave à la concurrence. Certes, la loi Pacte de 2019 a ouvert une porte à ce sujet, permettant les transferts de contrats au sein d’une même compagnie. Cependant, cette option est très limitée et dépend essentiellement de la volonté de l’assureur.

Faire la transition vers un concurrent nécessite donc de « racheter » (partiellement ou totalement) les avoirs accumulés sur le produit précédent avant de les repositionner sur le nouveau produit. Ceci exige une attitude proactive et patiente, étant donné que la demande de rachat ne se déroule pas toujours sans accroc. Seules quelques sociétés comme Spirica, par exemple, proposent des services de retrait en ligne instantané. Sur cette base, l’assuré doit évaluer la valeur supplémentaire de l’échange à partir d’au moins trois points cruciaux.

Premièrement, il y a l’aspect financier. Avant d’échanger un ancien contrat monosoutien ou un contrat multisupport sous-performant pour une offre considérée comme plus lucrative et enrichie de supports attractifs en unités de compte, l’assuré doit s’assurer que le contrat ciblé correspond bien à sa tolérance au risque, son objectif, son horizon d’investissement et son éventuelle nécessité de liquidités. Il est important de garder à l’esprit que les rendements des fonds en euros peuvent être augmentés en fonction de la proportion d’unités de compte et du solde du contrat.

Les coûts associés au contrat (sur versement, gestion annuelle, arbitrage) ainsi que ceux liés aux supports souscrits (identifiables dans les documents d’informations-clés des fonds concernés) doivent également être soigneusement examinés. Il est recommandé de consulter les sites web des assureurs, qui sont tenus de publier leurs coûts standard.

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