Les principaux instituts économiques allemands ont revu à la baisse de manière significative leurs prévisions de croissance du PIB pour 2024, désormais estimée à 0,1%, mercredi 27 mars. Ils avaient initialement anticipé une croissance de 1,3% à l’automne, mais se montrent à présent plus sombres en raison de la lente progression de la consommation.
Ces nouvelles estimations s’alignent davantage sur les prévisions gouvernementales, qui tablent sur une croissance de 0,2% pour la première économie d’Europe.
« Des éléments conjoncturels et structurels s’imbriquent, entravant l’évolution économique globale », a commenté Stefan Kooths, responsable de la recherche économique à l’Institut de Kiel. « Bien que nous devrions voir un redressement au printemps, il ne sera pas puissant », a-t-il ajouté.
En 2023, l’économie allemande a pris un coup, avec une dégringolade de 0,3% du PIB, affectée par la crise sectorielle industrielle.
« La consommation privée deviendra le pilier dominant de l’économie durant l’année », ont déclaré les cinq instituts (DIW, IFO, IFW, IWH, RWI) dans une déclaration. Cependant, l’économie « a récupéré plus tardivement et moins vigoureusement que prévu par [le regroupement des instituts]», ont-ils ajouté.
L’inflation devrait continuer à ralentir.
Pour 2025, les prévisions de croissance économique des instituts demeurent quasiment stables, à 1,4% (contre 1,5% précédemment prévu).
Selon certaines sources, l’inflation qui avait grimpé à un record de plus de 8 % à l’automne 2022 devrait continuer son ralentissement, chutant à 2,3 % en 2024 et à 1,8 % en 2025. Les revenus réels devraient augmenter, stimulant la consommation. Néanmoins, le pouvoir d’achat ne reviendrait pas à son niveau pré-inflation avant le deuxième trimestre 2025, suite à la hausse de l’inflation résultant de la guerre en Ukraine qui a débuté en février 2022.
L’Allemagne, qui a longtemps été le moteur de l’économie européenne, est confrontée à une crise dans son secteur industriel, fondement de sa croissance. Cette crise est due à la hausse des prix de l’énergie et à la diminution de la demande mondiale.
Cette situation a entraîné de vives discussions entre les partis du gouvernement de coalition du chancelier Olaf Scholz. Christian Lindner, le leader du FDP libéral et ministre des finances, s’oppose à la réforme souhaitée par le ministre de l’économie écologiste Robert Habeck, qui propose de modifier les règles budgétaires constitutionnelles pour soutenir l’industrie.
Les experts des instituts recommandent une « modérée » modification de la règle constitutionnelle de limitation de l’endettement qui permettrait d’augmenter les investissements financés par l’endettement.
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