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26 mars 2024 12 h 06 min

Sept soldats tués au Tchad

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Le lundi 25 mars, une attaque de mine a coûté la vie à sept militaires dans la région du Lac Tchad, une zone régulièrement ciblée par des terroristes armés, selon une annonce du président Mahamat Idriss Déby Itno.

Le lac Tchad est partagé entre le Niger, le Nigéria, le Cameroun et le Tchad et est parsemée d’îlots, dont certains sont utilisés par des factions mouvantes de Boko Haram et de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). Les attaques de djihadistes contre les forces armées et civils des quatre pays riverains sont régulières.

Le président Mahamat Déby a révélé sur Facebook que sept militaires tchadiens ont perdu la vie et plusieurs ont été blessés à Tchoukou Telia, dans la province du Lac Tchad, à environ 200km au nord de N’Djamena, lors de la détonation d’une mine sous leur véhicule, lors d’une patrouille. Mahamat Déby, qui a été nommé président intérimaire par l’armée en avril 2021 après le décès de son père, Idriss Déby Itno, dirigeait ce pays sahélien avec poigne pendant plus de trois décennies.

Tout en se préparant pour l’élection présidentielle du 6 mai, dont il est presque certain de l’emporter face à une opposition réprimée, le chef de l’état a déclaré que l’armée parvient fréquemment à tuer ou à capturer des djihadistes dans cette région, tout en subissant également des pertes, bien que celles-ci aient considérablement diminué au cours de l’année précédente.

Au mois de novembre 2022, une attaque sur un poste militaire avancé a coûté la vie à une dizaine de soldats. Toutefois, c’est en mars 2020 que l’armée a connu la perte la plus importante jamais enregistrée lors d’une unique attaque : cent militaires ont perdu la vie en une nuit lors de l’assaut d’une grande base sur la péninsule de Bohoma.
L’insurrection de Boko Haram, qui a vu le jour au Nigeria en 2009, a fait environ 40 000 victimes et a entraîné le déplacement de plus de 2 millions de personnes. Par la suite, elle s’est étendue aux pays voisins.
Malgré la diminution progressive de l’intensité des attaques djihadistes aux frontières des quatre pays au cours des dernières années, l’ISWAP, qui s’est séparé de Boko Haram en 2016, reste constamment actif dans la région.