Dans la nuit de lundi à mardi, des lycées du sud de la France, après ceux du nord et de l’est du pays, ont reçu des menaces d’attentats. Bien que ces menaces aient conduit à des vérifications, aucune évacuation n’a été nécessaire. « Nous prenons ces menaces au sérieux et avons lancé des opérations de contrôle dans les établissements concernés, ainsi que des patrouilles autour des lycées », a déclaré la préfecture de police des Bouches-du-Rhône à l’Agence France-Presse (AFP). Selon une source policière, ces menaces ont été communiquées via les espaces numériques de travail (ENT) qui connectent les enseignants, les élèves et leurs parents, et ont concerné une quinzaine de lycées des Bouches-du-Rhône.
Un porte-parole de l’académie d’Aix-Marseille, contactée par l’AFP, a indiqué qu’il n’y avait pas eu d’évacuation, mais que l’accueil des élèves avait dû être retardé dans certains cas pour permettre ces vérifications. « Des vérifications avaient déjà été effectuées pendant la nuit ou tôt ce matin dans de nombreux lycées de notre académie », a ajouté le porte-parole.
« Près de 130″ lycées et collèges ont été menacés d’attentats et d' »actes malveillants » via ENT dans les régions de l’Ile-de-France, des Hauts-de-France et du Grand-Est depuis la semaine dernière, selon le ministère de l’éducation nationale.
« Comme l’a indiqué mardi matin la ministre Nicole Belloubet sur France Inter, nous n’avons pas de preuve suggérant que les attaques proviennent d’une source autre que française. Quand les coupables seront identifiés, ils recevront des pénalités sévères, qui peuvent inclure des peines d’emprisonnement. Il y a des précédents où des individus impliqués dans de fausses alertes à la bombe ont été condamnés à des peines de prison », a-t-elle ajouté.
Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, responsable des lycées, a annoncé que la région allait porter plainte, exigeant des « sanctions exemplaires ». Face à ces menaces de contenu islamiste et terroriste, aucun lycée ne sera ouvert tant qu’il subsiste des doutes», a déclaré M. Muselier (Renaissance) sur X.
Cela se produit dans une situation de vigilance accrue en raison des menaces d’attentats, suite à l’attaque qui a causé au moins 137 morts vendredi soir dans une salle de concert près de Moscou, perpétrée par une « entité » de l’Etat islamique, à l’origine de « plusieurs tentatives » récentes en France, selon Emmanuel Macron.
Le plan Vigipirate a été porté dimanche soir à son niveau le plus élevé, ce qui a conduit à renforcer les mesures de sécurité autour des écoles.