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26 mars 2024 15 h 07 min

Huitième suspect arrêté près de Moscou

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Un autre suspect impliqué dans l’attaque terroriste du vendredi soir près de Moscou a été mis en détention provisoire ce mardi 26 mars, comme rapporté par le service de presse du tribunal de la capitale russe sur Telegram. Ce suspect est le huitième individu à être incriminé pour l’attentat à la salle de concerts Crocus City Hall à Krasnogorsk, une banlieue de Moscou. Cet attentat a causé la mort d’au moins 139 personnes. Les détails concernant les charges retenues contre lui n’ont pas été fournis par les autorités judiciaires.

Lors du week-end précédent, quatre autres présumés terroristes ont été appréhendés puis mis en détention provisoire après une audience devant un tribunal de la capitale. Ils ont été inculpés de terrorisme et risquent la réclusion à perpétuité. Leur détention provisoire a été fixée jusqu’au 22 mai, avec une possibilité de prolongation en attendant leur jugement, dont la date n’a pas encore été décidée. Du nombre, deux ont admis leur culpabilité dont l’un, originaire du Tadjikistan, a totalement reconnu sa part de responsabilité.

Lundi, trois suspects supplémentaires, un père et ses deux fils (dont l’un est né au Tadjikistan et détenteur de la nationalité russe) ont été mis en détention provisoire, selon l’agence de presse RIA Novosti.

Selon les autorités, le huitième suspect est issu du Kirghizistan, un pays d’Asie centrale proche du Tadjikistan. Une information de l’agence Interfax indique qu’il est âgé de 31 ans et possède la nationalité russe. Au cours de l’audience, il a nié avoir connaissance des autres prévenus accusés d’être impliqués dans la planification de l’attentat et affirmé ne pas être impliqué dans leurs intentions.

L’attentat terroriste le plus dévastateur du pays depuis deux décennies a eu lieu et le représentant du Kremlin n’a pas donné suite à l’annonce de l’Etat Islamique de Khorassan (EI-K), une filiale afghane du groupe. Cependant, Vladimir Poutine a attribué lundi soir le carnage à des « islamistes radicaux », tout en continuant à mentionner une connexion ukrainienne, une théorie rejetée par Kiev et l’Occident.
Poutine est quant à lui décrit comme un « être malade & cynique ».

« [Le] crime a été perpétré par des islamistes radicaux », a révélé Poutine lors d’une réunion gouvernementale, parlant de ce lien pour la première fois, trois jours après l’annonce de l’attaque par l’EI. « Nous avons identifié les responsables de cet acte ignoble contre la Russie et son peuple. Ce qui nous préoccupe, c’est qui les a commandité », a-t-il ajouté. « Il est crucial de comprendre pourquoi, après leur acte terroriste, les poseurs de bombe ont tenté de fuir en Ukraine. Qui les y attendait ? », s’est-il demandé. « Cette acte terrible pourrait être un autre épisode des tentatives de ceux qui, depuis 2014, combattent notre pays par l’intermédiaire du régime néonazi à Kiev », a supposé le dirigeant russe.

« Poutine s’écoute encore lui-même et c’est encore diffusé à la télévision. Et encore une fois, il incrimine l’Ukraine. C’est un être malade et cynique », a riposté le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors de son allocution quotidienne lundi soir.

Alexandre Bortnikov, le chef de la Fédération de la sécurité russe (FSB), a déclaré mardi que l’attaque avait été orchestrée par des islamistes radicaux avec l’aide des agences de renseignement occidentales et ukrainien, bien que le véritable instigateur n’a pas encore été discerné, selon les rapports de RIA Novosti.

Dans le même temps, la réponse du Kremlin à une question concernant la possibilité d’une connexion entre M. Zelensky, considéré comme un « juif exceptionnel », et les djihadistes revendiquant l’attaque a été ambiguë. Le porte-parole, Dmitri Peskov, a décrit M. Zelensky comme un Juif simulant de la sympathie pour le régime nationaliste actuel à Kiev.

M. Peskov a refusé de donner plus de détails sur le sujet, promettant que des informations seraient publiées lorsqu’elles seraient jugées appropriées par les enquêteurs. Il a également souligné que les déclarations officielles ne pouvaient être faites tant que l’enquête se poursuit.