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« Avenir de la loi nature européenne menacé »

Le passage final de près de deux ans de combat intense pour l’adoption de la loi sur la reconstruction de la nature devait être simple. Les ministres de l’environnement des 27 pays avaient ce projet en vue pour le lundi 25 mars. Cependant, le soutien de la Hongrie sous Viktor Orban et quelques autres pays s’est écroulé, remettant en question l’avenir de cette législation.

Vendredi 22 mars, Budapest, qui jusqu’à présent avait affirmé son soutien à l’accord négocié avec le Parlement, a rétracté son aval. Cette action a rendu le projet de loi sans majorité qualifiée. Par conséquent, la présidence belge du Conseil de l’UE a retiré l’adoption de la loi de l’agenda du conseil de l’environnement. Selon « Contexte », le média, la présidence envisage de retarder son inscription au conseil du 17 juin jusqu’à ce qu’elle puisse rassembler une nouvelle majorité. « Ce n’est pas la fin du processus », a assuré Alain Maron, le ministre de l’environnement de la région de Bruxelles-Capitale.

Cependant, les organisations non gouvernementales de défense de l’environnement ont été indignées par ce dernier revirement et ont critiqué la « sabotage » du Premier ministre hongrois. Un groupe d’organisations a décrit la situation comme « totalement inimaginable et révoltant », alléguant l’immolation de la loi sur la restauration de la nature sur l’autel de la tendance populiste anti-verde. Ils ont critiqué le manque d’explication rationnelle et l’effondrement du processus décisionnel démocratique.

mis en avant par la Commission européenne en juin 2022, ce document préconise la réhabilitation d’au moins 20% des terres et mers de l’UE d’ici 2030, et la totalité des écosystèmes altérés d’ici 2050. A l’heure actuelle, plus de 80% des habitats et 70% des sols en Europe sont en mauvaise condition de conservation, et plus de la moitié des arbres endémiques de l’Europe, 40% des poissons d’eau douce et 17% des mammifères sont en danger d’extinction.

Depuis près d’un an, ce règlement a été l’objet d’une attaque directe menée par la droite et l’extrême droite, accompagnée d’une authentique campagne de fausses informations. Le document a été faussement accusé d’imposer des restrictions insupportables aux secteurs agricoles, forestiers et de la pêche – et même d’être capable de causer une famine mondiale. Après des mois de négociations serrées, le conseil de l’UE et le Parlement ont cependant réussi à se mettre d’accord sur un texte de compromis en novembre 2023, et les eurodéputés ont adopté le règlement le 24 février.

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