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26 mars 2024 4 h 06 min

« Attentat Moscou: Kremlin Silence Revendication EI »

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Lundi 25 mars, les déclarations de l’Etat islamique au Khorassan (EI-K) concernant l’attaque terroriste de vendredi soir à proximité de Moscou n’ont pas été commentées par le Kremlin. Dmitri Peskov, le porte-parole de Vladimir Poutine, a indiqué qu’il serait inapproprié de faire des déclarations pendant le déroulement de l’enquête et a affirmé que trois autres personnes ont été arrêtées. Poutine ne prévoit pas de se rendre sur le site de l’attaque, Crocus City Hall, à ce stade.

Peskov, également chef des communications de Poutine, a précisé que le président prévoit d’organiser une réunion pour évaluer les mesures prises suite à cet acte terroriste. Les responsables du secteur de la sécurité, du secteur social, de Moscou et de la région de Moscou y participeront.

Ni les autorités russes ni les services de sécurité n’ont évoqué cette revendication de l’EI-K. Cependant, ils ont soulevé un éventuel lien entre les auteurs présumés et l’Ukraine. Mais aucune preuve n’a été fournie, ni accusation directe portée contre le gouvernement ukrainien. Kiev, en guerre avec les forces armées russes depuis deux ans sur son territoire, a rejeté toute implication. Les États-Unis ont également rejeté cette possibilité.

Ce lundi, la télévision d’État russe ne mentionnait ni l’EI-K ni l’Ukraine. Il était précisé que l’enseignement patriotique dans les écoles du pays traitait désormais du terrorisme. Les enquêteurs continuaient d’inspecter les restes de la salle de concert, dévastée par un important incendie causé par les assaillants.

L’attentat le plus dévastateur sur le territoire européen revendiqué par l’EI a eu lieu vendredi dans un lieu de concert en banlieue de Moscou, faisant au moins 137 victimes et blessant 182 personnes. Parmi les blessés, 97 demeuraient en hôpital lundi, d’après les données officielles. Le Conseil de sécurité des Nations Unies a, à la demande de la Russie, observé une minute de silence en hommage aux victimes ce lundi.

Au total, onze individus ont été arrêtés. Dmitri Peskov, interrogé par des journalistes sur les rumeurs de torture des suspects qui ont surgi suite à la diffusion de vidéos et de photos sur les réseaux sociaux montrant leur visage couvert de sang, a refusé de commenter. Dans les images télévisées de leur arrestation, trois des hommes en question avaient du sang sur le visage. Une autre vidéo non confirmée semble montrer une oreille d’un des suspects en cours d’amputation par une personne hors cadre.

Au tribunal le dimanche soir, un des prévenus portait un bandage blanc à l’oreille tandis qu’un autre a été amené sur une chaise roulante, les yeux fermés. Dmitri Medvedev, ex-président russe, a félicité « ceux qui ont capturé » les suspects et a avancé que « il est crucial d’éliminer toutes les personnes impliquées, ceux qui ont financé, ceux qui ont montré de la sympathie, ceux qui ont assisté ».

Le tribunal Basmanny de Moscou a révélé à l’Agence France-Presse que trois des onze personnes arrêtées par les autorités, dont quatre étaient déjà en détention pour des accusations présumées d’agression, étaient maintenant en détention provisoire. Les autorités russes demandent que ces trois hommes soient jugés pour terrorisme, un crime qui pourrait entraîner une peine de prison à vie, selon l’agence de presse nationale RIA Novosti. Bien que leur détention provisoire soit fixée jusqu’au 22 mai, elle pourrait être prolongée jusqu’à leur procès, dont la date n’a pas encore été fixée. Lorsqu’on a demandé à Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, des informations sur les autres suspects, il est resté silencieux citant l’enquête en cours. Il a souligné lundi que la lutte contre le terrorisme exige une « coopération internationale complète » qui n’existe pas actuellement.

Emmanuel Macron, le président français, a assuré qu’il avait offert à Moscou une « coopération renforcée » sur ces questions. Lors de son arrivée en Guyane, il a déclaré qu’il était impératif d’éviter toute instrumentalisation ou déformation, tout en restant exigeant et efficace. Macron a exprimé l’espoir que la Russie ferait de même. Il a également averti que ce serait cynique et contre-productif pour la Russie et la sécurité de ses citoyens d’exploiter cette situation pour la retourner contre l’Ukraine, lors d’une conférence de presse.

L’Etat islamique a revendiqué la responsabilité de l’attaque qui s’est produite vendredi soir dans une salle de concert près de Moscou. La branche afghane de l’organisation, l’Etat islamique au Khorasan (EI-K), est le premier suspect selon les spécialistes internationaux du terrorisme. Emmanuel Macron a indiqué que les services de renseignement français croient que ce groupe « a orchestré cette attaque et l’a réalisée ».

Lors d’une réunion à l’Elysée dimanche soir, il a été reconnu que « ce groupe spécifique, qui semble être impliqué dans cette attaque, avait mené plusieurs tentatives sur le territoire français ces derniers mois », a déclaré le président.

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