L’ancien chef d’état américain, Donald Trump, sera présent devant les tribunaux de New York ce lundi 25 mars pour deux affaires distinctes. Ces deux procédures cruciales pourraient ternir sa réputation de milliardaire et potentiellement influencer sa réélection en novembre. Condamné pour quatre affaires criminelles et déjà frappé d’amendes considérables dans deux affaires civiles, ce conservateur et magnat de l’immobilier est attendu à 9h30 locale (14h30, heure parisienne) au tribunal pénal de Manhattan. Il est convoqué pour fixer une nouvelle date pour le procès concernant les versements à l’actrice de film pour adultes, Stormy Daniels.
Par ailleurs, dans cette même cour de justice de l’état de New York ce lundi, Donald Trump est tenu de garantir qu’il pourra payer près de 500 millions de dollars d’amendes auxquelles il a été condamné en civil, avec ses fils Eric et Don Jr., pour fraudes financières dans leur empire immobilier, la Trump Organization, au cours des années 2010. Si M. Trump ne fournit pas une caution couvrant au moins 454 millions de dollars (équivalent à 418 millions d’euros) d’amendes ainsi que les intérêts, les biens immobiliers de sa famille pourraient être saisis et leurs comptes bancaires gelés par la procureure générale locale, Letitia James, qui les a traînés devant les tribunaux en octobre 2022 jusqu’à obtenir leur condamnation par le juge Arthur Engoron de New York le 16 février.
L’ancien président républicain (2017-2021), sous l’épée de Damoclès, a confirmé lundi matin son intention d’aller devant la cour, tout en critiquant encore les forces démocrates. « C’est un simulacre orchestré par le gouvernement et le département de la justice dans le but d’influencer les élections… Notre nation est INFESTÉE DE CORRUPTION ! », a-t-il proclamé. Trump exprime souvent sa colère envers une « décision civile truquée » et une « demande de caution inconstitutionnelle » imposée par le procurateur général « raciste » James et le juge Engoron « manipulé par le groupe démocrate ».
Incapacité de fournir une caution, selon ses avocats
Les avocats de Trump admettent qu’ils ne peuvent pas fournir cette caution sensée mettre en pause le jugement de février qui interdit à Trump et son fils de gérer leurs entreprises à New York pendant trois et deux ans respectivement.
L’ancien président a déclaré vendredi qu’il avait « près de 500 millions de dollars en espèces, dont une grande partie sera consacrée à [sa] campagne » contre le président démocrate Joe Biden. Il a également reçu un coup de pouce financier vendredi avec le soutien à l’introduction en bourse de sa société de médias, Trump Media & Technology Group, qui pourrait lui rapporter des milliards de dollars et servir ainsi de caution.
Depuis quelques mois, les représentants légaux de l’ancien président américain, Donald Trump, ont multiplié les tentatives pour reporter ses procès, idéalement après les élections présidentielles du 5 novembre. Concernant l’accusation pénale liée aux paiements effectués avant les élections de 2016 à Stormy Daniels, une ancienne actrice porno avec qui il aurait eu une relation adultérine en 2006, le procès devait débuter lundi. Cependant, la date a été reportée d’au moins un mois à partir du 15 mars.
Lundi, le juge Juan Merchan de Manhattan doit définir une nouvelle date pour ce procès historique concernant un ancien président américain qui risque une peine de prison de quatre ans. La défense de Trump, 77 ans, requiert un délai de trois mois pour examiner des dizaines de milliers de pages de documents présentés en mars pour le procès. Ses avocats souhaitent également attendre la décision de la Cour suprême de Washington sur l’immunité pénale présidentielle, prévue cet été.
Donald Trump nie toute relation avec Stormy Daniels, également connue sous son vrai nom, Stephanie Clifford. Il a plaidé non coupable aux accusations de falsification des comptes de la Trump Organization pour dissimuler un paiement de 130 000 dollars en octobre 2016 en vue de la faire taire sur une relation sexuelle consentie dix ans auparavant, alors qu’il était marié à Melania Trump.