Trois activistes environnementaux se sont installés dans des arbres devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) à Strasbourg, le lundi 25 mars, pour manifester contre la future A69 Castres-Toulouse. Leur action souhaite attirer l’attention sur le projet A69 et les abus subis par les défenseurs de l’environnement, selon les trois hommes qui se sont présentés à l’Agence France-Presse (AFP) sous les noms « Raoul », « Petit-Jean » et « Kiwi ».
Arrivés dimanche du Tarn, ils ont établi leur campement dans ces arbres, où ils ont installé des hamacs, des bâches et une bannière déclarant « Justice pour les défenseurs de la vie. Arrêtez la violence de l’État ».
Début mars, la CEDH a rejeté une plainte contre l’État français par les adversaires de l’A69, qui critiquaient les tactiques utilisées par la police pour les expulser des arbres dans le Tarn. Dimanche, trois opposants au projet ont volontairement quitté les arbres où ils étaient installés depuis près de quarante jours, sur le parcours de la future autoroute.
« La coupe des arbres et les déboisements étaient illégaux. »
Les trois militants, qui sont les derniers à rester en hauteur pendant trente-neuf jours dans la « zone à défendre » (ZAD) de Saïx (Tarn), ont déclaré avoir reçu des assurances quant à la conservation de ces arbres. Selon le collectif d’opposants La Voie est libre, ces arbres ne peuvent être coupés avant septembre, à la suite de la visite récente des agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) sur le site.
Les activistes présents devant la CEDH ont exprimé leur satisfaction après que l’OFB a confirmé l’illégalité des déforestations et des abattages. Néanmoins, ils ont manifesté leur regret de devoir risquer leurs vies en grimpant aux arbres pour la protection d’une région d’intérêt environnemental majeur.
Les protestataires de l’A69 placent leurs espoirs dans une interruption des travaux jusqu’à ce que la justice administrative examine une action en justice contre le projet. Le 18 mars, deux éco-militants ont escaladé un arbre près du Parlement européen à Bruxelles. Ils ont appelé l’Union Européenne à garantir les droits des contestataires du projet de l’autoroute A69.