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24 mars 2024 5 h 06 min

« Second Tour Présidentielle Slovaquie: Pro-Ukraine/Russie »

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Suite au premier tour de l’élection présidentielle qui s’est déroulé le 23 mars dernier, Ivan Korcok, anciennement en charge de la diplomatie, et Peter Pellegrini, actuel chef du Parlement de Slovaquie, s’apprêtent à se mesurer lors du tour final. D’après les détails quasi définitifs, Korcok a glané 42,44 % des votes tandis que son rival comptait 37,1 %, comme l’indiquent les données issues de l’Institut des statistiques slovaques. Le dénouement du vote aura lieu le 6 avril.

Les experts anticipaient un duel serré entre Pellegrini, 48 ans, et Korcok, 59 ans, qui étaient favoris d’après les enquêtes pré-électorales dans un contexte d’intenses clivages en rapport avec la situation conflictuelle en Ukraine voisine.

Pellegrini, ancien premier ministre, appartient à la faction prorusse en place, menée par Robert Fico, le premier ministre, qui a mis en doute le droit de l’Ukraine à être souveraine. Korcok, de son côté, est un libéral pro-Ukraine soutenu par l’opposition, à l’instar de l’actuelle présidente sortante Zuzana Caputova, antagoniste du gouvernement qui a décidé de ne pas se représenter.

«Pour nous, c’est une immense victoire», a fait savoir M. Pellegrini à la presse. «Les résultats démontrent que la plupart des Slovaques n’aspirent pas à un président libéral, de droite ou progressiste», a-t-il analysé. «La plupart expriment plutôt leur souhait pour un président qui veillera aux intérêts nationaux de la Slovaquie, qui n’impliquera pas la Slovaquie dans une guerre et qui parlera de paix, pour un président qui mettra la Slovaquie en première ligne», a-t-il ajouté.

M. Korcok, bien qu’il puisse faire face à une opposition significative de l’équipe de M. Fico s’il est élu, a parlé de son résultat comme étant « plein de promesses et motivant. » « Néanmoins, je garde les deux pieds sur la terre, a-t-il déclaré, Mon désir est de m’engager auprès des électeurs qui contestent la direction prise par ce gouvernement slovaque (…) y compris en ce qui concerne la politique étrangère ». « Je souhaite être un président qui (…) symbolisera le pays à la fois à l’étranger et à l’intérieur, et prendra des décisions autonomes, sans recevoir d’instructions de quiconque », a-t-il affirmé.
Un rôle essentiellement symbolique
Même si le rôle du président slovaque est principalement cérémoniel, il ratifie les traités internationaux, désigne les juges en chef et commande les forces armées. Le leader de ce pays peuplé de 5,4 millions de citoyens, membre de l’OTAN et de l’Union européenne, peut aussi bloquer l’adoption de lois promulguées par le parlement.
Le conflit en Ukraine limitrophe a semé la division parmi les Slovaques lors de la campagne électorale. Lors du dernier débat précédant le vote, M. Pellegrini, âgé de 48 ans, a appelé à « un arrêt immédiat des hostilités et l’engagement de pourparlers de paix » entre Kiev et Moscou. M. Korcok, âgé de 59 ans, a réfuté cette position. « La Fédération de Russie a violé le droit international (…) Je ne crois pas que l’Ukraine devrait sacrifier une partie de son territoire pour obtenir la paix », a-t-il déclaré à l’Agence France-Presse. « La paix ne signifie pas capituler », a-t-il répété avec fermeté.

Même si M. Korcok est un candidat indépendant, il bénéficie du soutien des partis de l’opposition. Ces derniers sont préoccupés par le fait qu’une éventuelle victoire de Pellegrini, allié du Premier ministre Robert Fico, pourrait donner lieu à des indulgences présidentielles en faveur des partenaires du gouvernement jugés responsables de pratiques corrompues. Récemment, l’administration de Fico a fait l’objet de critiques pour l’instauration d’une réforme discutable du code pénal, qui inclut une réduction des sanctions pour la corruption et les infractions financières.

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