Plus de 200 élèves, qui avaient été kidnappés par des agresseurs armés dans une école au nord-ouest du Nigeria au début de mars, ont été libérés et sont désormais en sureté, a rapporté le dimanche 24 mars, le gouverneur de l’Etat de Kaduna, sans toutefois expliquer la méthode de leur libération.
Le chef d’Etat nigérian, Bola Tinubu, avait demandé le 13 mars aux forces de défense de ne pas verser de rançon pour leur sécurisation. On entend dire que les kidnappeurs avaient réclamé un important montant pécuniaire, d’après des membres des familles des victimes.
En 2022, une loi a été votée pour interdire le versement de rançon aux preneurs d’otage. Cependant, au fil des ans, des centaines d’élèves et étudiants ont été kidnappés, en particulier dans l’Etat de Kaduna.
Le problème de l’enlèvement de masse
Les personnes enlevées sont habituellement libérées peu après suite à des pourparlers avec les autorités locales, malgré le refus constant de ces dernières de reconnaître le paiement de rançon. Les familles et villages entiers conjuguent généralement leurs économies pour acquitter les rançons, ne trouvant aucune autre option.
Les enlèvements en masse et les demandes de rançon pour la libération des individus enlevés posent un grave problème qui affecte tout le pays, le plus densément peuplé du continent. Par le passé, des groupes criminels fortement armés ont déjà pris pour cible des écoles, notamment au nord-ouest du pays.
En février 2021, des agresseurs armés avaient assiégé une école de filles dans la région de Jangebe, dans l’Etat de Zamfara (Nord), enlevant plus de 300 personnes. Au début de mars, plus d’une centaine de femmes ont disparu dans le nord-est du Nigeria, suite à un enlèvement en masse attribué à des djihadistes.
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