Des informations concernant des menaces potentielles d’attaque visant des écoles dans la région du Hauts-de-France ont été publiées, annoncées samedi 23 mars et le soir précédent, par le biais de leurs environnements numériques de travail (ENT) piratés, selon l’Agence France-Presse (AFP) et le Rectorat d’Amiens. Déjà, une cinquantaine d’écoles de l’Île-de-France, principalement des lycées, ont été la cible de menaces similaires le mercredi et le jeudi précédents.
« 122 écoles vont exploser Lundi, » a été menacé dans un message adressé aux parents d’un collège de Lille, comme l’AFP l’a constaté. Le même message contient une menace contre la chaîne de télévision CNews, détenue par le milliardaire Vincent Bolloré. Dans l’académie d’Amiens voisine, « les comptes ENT de plusieurs écoles ont été piratés cette nuit », a notifié le rectorat d’Amiens à l’AFP, incapable de déterminer le nombre d’écoles touchées.
Comme celui envoyé à Lille, le message reçu par les écoles de l’académie d’Amiens mentionne d’un certain nombre d’écoles ciblées, a ajouté le rectorat. Il a également précisé que « la menace semble toucher plusieurs départements » et académies.
En ce qui concerne l’impact que cela pourrait avoir sur la journée de lundi, chaque cas est traité individuellement grâce à une coordination entre la préfecture, la police, la gendarmerie et l’école, en liaison avec le rectorat et le ministère de l’éducation, a ajouté le rectorat d’Amiens.
Selon une source policière citée par l’AFP, de nombreux rapports ont été déposés sur Pharos, une plateforme permettant de signaler des contenus illicites sur Internet. Le rectorat d’Amiens a affirmé que des plaintes seront déposées.
Le premier ministre, Gabriel Attal, a prononcé une déclaration jeudi soir suite à une réunion interministérielle sur la sécurité des établissements scolaires à Matignon, affirmant : « Ils croient pouvoir rester incognito, mais nous les poursuivons. Ils croient être à l’abri, mais nous les punissons. Un grand nombre des auteurs de ces menaces, qui ont eu lieu ces derniers mois, ont déjà été traduits en justice. »
Le gouvernement avait recensé 800 fausses alertes à la bombe en mi-novembre, lors d’une précédente vague d’alertes à l’automne. Ces alertes se sont intensifiées après l’attaque terroriste qui a entraîné la mort du professeur Dominique Bernard à Arras (Pas-de-Calais) le 13 octobre 2023.