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« Jour 168 Guerre Israël-Hamas: Nétanyahou, Rafah indispensable »

Dans notre dernier rapport de situation, on note que la guerre opposant Israël au Hamas a fait 32 070 victimes à Gaza, avec une majorité de civils, comme l’ont signalé le ministère de la santé du mouvement islamiste palestinien le vendredi 22 mars. Du côté israélien, plus de 1160 personnes, principalement des civils, ont perdu la vie à cause de l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, selon des statistiques de l’Agence France-Presse (AFP) basées sur des sources officielles israéliennes. De plus, l’armée israélienne a confirmé que 594 de ses soldats ont été tués lors de combats à Gaza.

Lors d’une discussion de près de quarante minutes à Tel-Aviv, le premier ministre israélien a indiqué à Antony Blinken, le secrétaire d’État américain en visite diplomatique au Moyen-Orient, sa détermination à lancer une offensive à Rafah, malgré l’éventuelle réticence des États-Unis. Rafah est considéré par Israël comme «le dernier bastion du Hamas».

Selon M. Blinken, les États-Unis partagent le but d’Israël de vaincre le Hamas et d’assurer une sécurité à long terme. Cependant, il a souligné que ce n’était pas par une « opération militaire terrestre majeure à Rafah » qu’Israël atteindrait cet objectif, car cela risquerait d’entraîner la mort de davantage de civils, d’isoler Israël sur la scène internationale et de mettre en danger sa sécurité à long terme.

Dans le cadre des négociations de paix en cours à Doha, David Barnea, le responsable de l’espionnage israélien, devait s’entretenir avec William Burns, le directeur de la CIA, Mohammed Ben Abderrahmane Al Thani, le Premier ministre du Qatar, et Abbas Kamel, le chef des services secrets égyptiens. Anthony Blinken avait signalé la veille que les chances d’aboutir à un accord pour une trêve en lien avec la libération des otages étaient en augmentation.

Cependant, la proposition américaine pour une résolution à l’ONU visant à instituer un « cesser-le-feu immédiat et long terme » avec la condition de libérer les otages détenus en territoire palestinien, a été contrecarrée par les vetos de la Russie et de la Chine. Suite à ce rejet, le Hamas a manifesté son approbation, saluant le soutien de ces pays, ainsi que celui de l’Algérie, face à une résolution américaine qu’ils jugent « biaisée ». En effet, ils ont critiqué la « rédaction trompeuse » de ce texte.

L’ambassadeur russe à l’ONU a dénoncé le texte comme étant « hypocrite » puisqu’il ne demandait pas explicitement un arrêt des hostilités. Par ailleurs, Emmanuel Macron a fait part de sa détermination à conclure un « accord » au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU, insistant sur l’importance d’un « cesser-le-feu immédiat » à Gaza.

Par ailleurs, Israël a annoncé sa décision de s’approprier 800 hectares de terres en Cisjordanie occupée.

Bezalel Smotrich, le ministre des finances israélien et figure emblématique de l’extrême droite et du mouvement de colonisation en Cisjordanie, a récemment fait part de son intention de proclamer près de 8 000 dounams (800 hectares) comme territoire de l’Etat Israël dans la vallée du Jourdain à l’est de la Cisjordanie occupée, selon un communiqué officiel. La Paix Maintenant, une organisation non gouvernementale, a décrit ce plan comme une « provocation », notamment parce qu’il a été annoncé alors que le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, était en train de visiter Israël. Avant de retourner aux Etats-Unis, suite à des pourparlers houleux avec le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, à propos du conflit à Gaza, M. Blinken a commenté la décision en ces termes : « Notre position sur l’expansion des colonies est bien connue… Nous y voyons un problème. » La Paix Maintenant affirme que cela représente la plus grande appropriation de terre en territoire palestinien depuis les accords de paix d’Oslo en 1993.

D’autre part, le Liban a accusé Israël de « perturber » les systèmes de navigation de l’aéroport de Beyrouth. Un communiqué du ministère des affaires étrangères libanais a indiqué que le pays comptait « porter une plainte urgente au Conseil de sécurité de l’ONU concernant Israël, qui interfère avec les systèmes de navigation et la sécurité de l’aviation civile » dans l’espace aérien de l’aéroport de Beyrouth. Le Liban condamne aussi ce qu’il appelle « la volonté délibérée d’Israël de brouiller la navigation aérienne et terrestre et de perturber volontairement les dispositifs de réception et de transmission de signaux ».

Le ministre des transports du Liban, Ali Hamie, a déclaré qu’une enquête était en cours suite à une attaque informatique subie par l’aéroport de Beyrouth le 7 janvier. Des médias locaux ont rapporté que des messages protestant contre le Hezbollah étaient apparus sur les écrans du terminal suite à l’agression. Cependant, le ministre a admis que le Liban manquait d’expertise dans le domaine de la cyber protection.

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