Le projet de budget de l’Etat fédéral pour 2024 a été approuvé par la Chambre des représentants aux Etats-Unis, une décision qui a provoqué l’indignation des conservateurs envers Mike Johnson, le président de l’institution, le vendredi 22 mars. La représentante trumpiste, Marjorie Taylor Greene, a déclaré que c’était une « attaque terrible contre les Américains » et a déposé une motion pour destituer Johnson, l’accusant de « trahison ».
Cependant, le Congrès est dans l’obligation d’adopter ce budget de 1 200 milliards de dollars (environ 1 110 milliards d’euros) avant minuit, entre le vendredi 22 mars et le samedi 23 mars, pour éviter une crise financière soudaine de l’Etat fédéral. Les plans pour un vote au Sénat restent incertains, augmentant les craintes d’un arrêt temporaire des opérations de l’Etat fédéral, également connu sous le nom de shutdown.
Il est courant que des ententes de dernière minute soient conclues au Congrès, en particulier sur les questions budgétaires. Cependant, plusieurs employés fédéraux ont déjà été informés du risque de shutdown. Chuck Schumer, le leader des démocrates au Sénat, a exhorté à « finir le travail aujourd’hui ».
Le budget est sujet à des disputes partisanes
Une paralysie de l’Etat aurait de nombreuses conséquences : non-paiement des militaires et des agents de sécurité des transports, arrêt des administrations, gel de certaines aides… Une situation qui est extrêmement impopulaire parmi les Américains et dont la plupart des effets se feraient ressentir en début de semaine prochaine.
Durant ces derniers mois, les Etats-Unis sont aux prises avec l’établissement définitif d’un budget, englués dans des débats houleux entre les démocrates du président Joe Biden et certains républicains fervents d’une rigueur budgétaire extrême. L’accord annoncé le vendredi par le bureau présidentiel et les chefs du Congrès, soumis ensuite au vote, a été vivement critiqué par les conservateurs.
Il n’y a que quelques mois, l’ex-Président de la Chambre, Kevin McCarthy, avait subi les conséquences de négociations budgétaires semblables lorsqu’il avait été démis de ses fonctions suite à un vote historique en octobre, accusé par des députés proches de Donald Trump de ne pas prendre en considération les intérêts de son parti.
Le projet de loi présenté jeudi, s’il est adopté, prolongera le budget américain jusqu’à la fin de l’exercice fiscal, c’est-à-dire le 30 septembre. Ce projet de loi de 1 012 pages, résultat de négociations intensives, comprend des dispositions qui auraient d’importantes implications à l’étranger.
Il interdit notamment tout financement direct par les Etats-Unis de l’UNRWA, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, qui est au centre d’une polémique depuis que Israël lui a reproché en janvier que douze de ses quelques 13,000 employés à Gaza aient joué un rôle dans l’attaque mortelle du 7 octobre perpétrée par le Hamas.
L’idée de bloquer les fonds américains à l’UNRWA a suscité l’ire de la gauche démocrate. Ro Khanna, membre progressiste du Congrès, s’est engagé à s’opposer à ce projet de loi, s’indignant que « cette loi interdit l’aide à des enfants à Gaza qui meurent de faim », comme il l’a exprimé sur X.
La loi qui sera débattue ce vendredi inclut plusieurs millions de dollars pour Taïwan, ainsi que diverses dispositions relatives à l’immigration, un thème délicat en cette période électorale. Parmi les différentes propositions, le recrutement de dizaines de milliers d’officiers de la police frontalière est envisagé. En outre, le projet de loi comprend une série de dispositions non nécessairement liées au budget, telles que l’interdiction pour les ambassades américaines de hisser le drapeau emblématique de la communauté LGBTQ+, le drapeau arc-en-ciel, une tradition pour certaines d’entre elles lors du mois des fiertés. Cette loi, adoptée le 9 mars, avait déjà finalisé une autre section du budget de 2024.
La Commission européenne a conseillé de souhaiter de "bonnes vacances" au lieu de "joyeux Noël". Mais pourquoi cette demande ? Découvrons-le ensemble
Dans un message publié sur Twitter, le ministre ukrainien des affaires étrangères, M. Kuleba, a appelé la population à boycotter trois entreprises bien connues.
Les violentes protestations se poursuivent au Chili: la mort de Daniela Carrasco est toujours entourée de mystère, alors que "Ni una menos" accuse la police de torture.
Le cyclone Medicane est en Sicile, mais le 29 octobre, la tempête Apollo est attendue. Que va-t-il se passer ?