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Macron veut modifier accord agricole ukrainien

« Emmanuel Macron, lors d’une réunion tenue le vendredi 22 mars, a exprimé son désir de renégocier l’accord européen qui a été signé mercredi dernier. Cet accord visait à reconduire l’allègement douanier accordé à l’Ukraine, tout en fixant des limites sur certaines importations agricoles. Toutefois, ces restrictions ont été jugées insuffisantes par Paris.

Dans son discours, Macron a clairement indiqué que l’Ukraine n’opère pas conformément aux réglementations européennes. Bien que la facilité accordée à l’Ukraine soit principalement due à la guerre, cela a pour effet d’amoindrir l’acceptation de l’Ukraine au sein de la communauté européenne, ainsi que l’acceptation des producteurs ukrainiens sur le marché européen.

Macron a précisé que la production ukrainienne a explosé récemment, perturbant le marché européen, en particulier ces derniers mois. Il a mentionné qu’il y a eu une multiplication par cinq ou par dix des volumes pour certaines catégories de produits.

Au printemps 2022, l’Union européenne (UE) a exceptionnellement exempté l’Ukraine des droits de douane pour aider son économie en guerre. Les Etats membres et les eurodéputés se sont mis d’accord pour renouveler cette exemption pour une année supplémentaire à partir de juin, mais avec des restrictions associées.

Ces restrictions ont été mises en place sous la pression des agriculteurs européens, notamment ceux de Pologne, qui se plaignent d’une concurrence déloyale. L’accord prévoit donc de limiter les importations de volaille, œufs, sucre, maïs et avoine en provenance d’Ukraine dans l’UE aux volumes de 2022-2023, passés lesquels des tarifs seront de nouveau imposés. »

Bien que les eurodéputés et les organisations agricoles aient exigé l’inclusion du blé et de l’orge dans cet accord, cela n’a pas été inclus. En effet, une approbation formelle est encore nécessaire de la part du Parlement européen et des États membres afin que l’accord puisse être mis en œuvre.
Emmanuel Macron a expressément exprimé son désir de renégocier le texte dans les prochaines heures afin d’arriver à un consensus. Il a en outre plaidé pour l’inclusion du blé tendre dans les mesures de sauvegarde et a suggéré que la période de référence pour les limites devrait également couvrir l’année 2021, avant le conflit.
Il a affirmé que son objectif est de permettre à l’Ukraine et à ses producteurs de continuer à exporter dans un environnement plus compliqué. Cependant, il a également signalé le risque que certains producteurs ou grandes entreprises européennes exploitent cet accord pour produire en Ukraine et réimporter en utilisant des règles de production inférieures sur le territoire européen, critiquant cela comme un abus de l’exemption douanière.

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