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22 mars 2024 2 h 10 min

« Guerre Israël-Hamas: Ministres arabes réunis au Caire »

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Voici une actualisation de la situation d’hier. Le conflit entre Israël et le Hamas a causé la mort de 31 988 personnes dans la bande de Gaza, en grand nombre, des citoyens innocents, conformément à un rapport rendu public le jeudi 21 mars par le département de la santé du mouvement islamiste palestinien. Du côté israélien, environ 1 160 vies ont été perdues, majoritairement des civils, durant l’offensive du Hamas le 7 octobre 2023, selon le relevé de l’Agence France Presse (AFP), basé sur des sources officielles israéliennes. En outre, d’après l’armée israélienne, 594 militaires sont tombés au combat dans la bande de Gaza.

Cinq ministres arabes se sont assemblés au Caire avant d’avoir une rencontre avec le secrétaire d’État américain. L’Égypte, le Qatar, l’Arabie Saoudite, la Jordanie et les Émirats Arabes Unis ont assisté jeudi à une rencontre ministérielle sur le conflit à Gaza au Caire. Dans une déclaration conjointe, les participants ont exhorté à « un arrêt complet et immédiat des hostilités » et à « l’ouverture de tous les points d’accès » vers Gaza, où l’assistance arrive seulement au goutte à goutte.

Parmi les ministres des Affaires étrangères de ces cinq nations, était aussi présent Hussein Al-Sheikh, un haut représentant de l’Autorité Palestinienne dans la Cisjordanie occupée, proche du président Palestinien, Mahmoud Abbas.

Ils ont prévu de se rencontrer plus tard avec Antony Blinken, le secrétaire d’État américain, qui a fait part jeudi de sa désapprobation quant à une opération importante d’Israël à Rafah – où résident environ 1,5 million de Palestiniens déplacés dans le sud de Gaza – la qualifiant d’erreur, tout en estimant qu’un accord de trêve est à portée de main. En outre, M. Blinken a affirmé mercredi que les États-Unis avaient proposé une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU pour un cessez-le-feu immédiat, conditionné à la libération des otages. Jusqu’à présent, les États-Unis, qui sont le principal allié d’Israël, ont opposé leur veto à plusieurs résolutions appelant à un cessez-le-feu. Cependant, face au nombre croissant de décès à Gaza – environ 32 000 selon le Hamas – et à la menace de famine dans le territoire palestinien assiégé, les États-Unis déclarent intensifier leurs efforts pour parvenir à une trêve.

Parallèlement, David Barnea, le chef du service de renseignement israélien (Mossad), doit se rendre à Doha vendredi pour y rencontrer William Burns, le chef de la CIA, dans le cadre des pourparlers pour une trêve à Gaza, a annoncé le bureau du premier ministre israélien jeudi. Il y rencontrera également le premier ministre qatari et le chef du service de renseignement égyptien, qui sont d’autres médiateurs dans ces négociations.

La France, quant à elle, est en train de préparer une nouvelle proposition de résolution pour un cessez-le-feu immédiat.

Jeudi, Paris a informé l’ONU de son intention de formuler une proposition de résolution exigeant un « cessez-le-feu immédiat » à Gaza. Christophe Lemoine, adjoint au porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a déclaré qu’il était temps pour le Conseil de sécurité des Nations unies d’initier de nouvelles actions face à la situation conflictuelle actuelle. Il a ajouté que Stéphane Séjourné, le ministre français des Affaires étrangères, avait discuté mercredi avec les ministres des Affaires étrangères d’Algérie, d’Egypte, de Jordanie et de Palestine.

M. Lemoine n’a pas pu indiquer à quelle date cette proposition pourrait être présentée, mais a suggéré qu’elle pourrait obtenir l’approbation du Conseil de sécurité, contrairement aux projets de résolution précédemment proposés par la France. Le porte-parole du Quai d’Orsay a également nié toute absence de coordination avec les Etats-Unis, confirmant que la France avait collaboré avec eux depuis le début de la crise.

Au sujet de l’aide humanitaire à Gaza : Chypre souhaite mobiliser « autant de navires que possible ». Le pays a organisé une réunion jeudi visant à planifier l’envoi d’une flotte d’aide à Gaza par le biais d’un couloir maritime humanitaire, a annoncé le ministre des Affaires étrangères, Constantinos Kombos. Des délégués de 36 pays, des agences de l’ONU et d’organisations humanitaires ont assisté à cette réunion.

Le premier navire, transportant 200 tonnes de nourriture, est arrivé sur les côtes du territoire palestinien assiégé le 15 mars après trois jours de voyage. Un second navire est actuellement en attente de conditions météorologiques favorables pour pouvoir quitter Larnaca.

L’ONU avertit que la majorité des 2,4 millions de résidents de la bande de Gaza sont en danger d’insécurité alimentaire. Le problème est plus sérieux pour 300 000 individus dans le nord de l’enclave, où le transport de l’aide est extrêmement risqué.

Étant donné les limites de l’aide fournie par voie terrestre, des parachutages d’aide ont été initiés depuis deux semaines. Néanmoins, l’ONU insiste que ces méthodes par voie aérienne ou maritime ne peuvent pas remplacer l’approvisionnement par voie terrestre.

Les Houthis ont initié au moins cinquante attaques de navires près du Yémen depuis l’automne, comme l’a souligné la secrétaire adjointe à la défense de Washington, Celeste Wallander. Le groupe rebelle, soutenu par l’Iran, mène des attaques de navires qu’il considère comme étant associés à Israël en guise de solidarité avec les Palestiniens de Gaza.

Les attaques des Houthis ont eu un grand impact sur le commerce maritime international, spécifiquement les routes passant par la Mer Rouge et le canal de Suez. Pour lutter contre cette menace, les États-Unis ont formé une force maritime multinationale en Mer Rouge en décembre dernier et ont mené des frappes contre les houthis au Yémen avec le soutien du Royaume-Uni.