Selon « Darons Daronnes », un bulletin d’information sur la parentalité qui est envoyé tous les mercredis à 18h, une mère célibataire qui a récemment écrit à l’éditeur relate son expérience. Pour vous inscrire gratuitement à la newsletter, vous pouvez le faire ici.
La semaine dernière, j’ai reçu une lettre d’une lectrice qui m’a vraiment touché, et j’aimerais partager une partie de son histoire avec vous. Son nom est Camille.
Aujourd’hui, Camille est une mère célibataire de 46 ans qui élève seule son fils de 10 ans. Son père ne s’occupe de lui qu’un week-end sur deux et pendant un quart des vacances scolaires. Il y a deux ans, il a quitté la maison sans planifier de garde partagée. Malgré cela, Camille est parvenue à gérer la situation, bien qu’elle ait été rapide et que cela ait consommé une partie importante de sa vie. En plus de cela, elle a commencé un nouveau travail cette année, qui l’a obligée à s’investir beaucoup, ce qui représente un défi majeur dans sa carrière humble.
La vie n’est pas facile pour elle, mais Camille en avait besoin : malgré qu’elle soit trop riche pour recevoir des allocations de la CAF (Caisse d’allocations familiales), elle n’a pas assez d’argent pour partir en vacances. Elle aimerait pouvoir voyager avec son fils et lui faire découvrir le monde avant qu’il ne soit trop tard.
Dans son environnement de travail, Camille est circonspecte quand il s’agit de partager sa situation personnelle et elle cherche constamment des solutions pour la gestion du temps. Elle est reconnaissante envers sa famille qui est présente et qui l’aide à gérer les sorties d’école et les activités. Il faut dire qu’en dépit des méthodes modernes de management de son entreprise, être une mère célibataire ne bénéficie pas d’une bonne image. Il n’est pas non plus envisageable que les réunions du mercredi après-midi soient annulées ou que l’on puisse quitter le bureau à 17h30. Quelle idée !
Dans mon nouvel emploi, il y a beaucoup de personnes dans la trentaine, mais peu de personnes qui sont parents, ou qui le sont depuis peu. Cependant, l’autre jour, j’ai entendu parler de X, le manager que tout le monde aime. Quand son nom est mentionné, on peut ressentir une certaine admiration de l’équipe à travers un subtil geste de la tête. Après une brève introduction, on m’a révélé le secret de cet homme remarquable sur un ton complice : « Il est un père solo. » Cette information m’a laissé sans voix. Avant que je puisse m’en remettre, X est arrivé en retard de quatorze minutes sans être réprimandé et a ouvert la réunion en disant : « Je devais prendre soin de ma fille. »
Ah, quoi ? Un « père solo » qui a une fille ! Incroyable. J’ai observé mes collègues se remplir d’empathie pour X, échangeant des regards compréhensifs sur le caractère héroïque de cet homme courageux et honorable qui prendre soin de sa fille lui-même. Quelle générosité, quel altruisme ! L’implication est si forte que j’arrive presque à l’entendre sortir de la tête de mes collègues : cela doit être difficile pour lui.
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