La lecture de cette saga qui traverse 4,6 milliards d’années est stupéfiante. La richesse des coïncidences nécessaires pour que la vie apparaisse est incroyable. Tous les aléas et fluctuations environnementaux qui ont dû se succéder pour que la vie prospère, change, se diversifie, disparaisse et renaît à nouveau… En somme, pour qu’elle évolue sur notre Planète bleue. C’est une série de faits aussi étonnants qu’Herny Gee, l’un des rédacteurs en chef de la revue Nature, les raconte avec un style très scénique et profondément informé par la paléontologie et la biologie. Cette odyssée est une compétition entre excentricité et originalité.
L’auteur écrit : « Peut-être l’aspect le plus impressionnant de la vie – à part son existence même – est la vitesse à laquelle elle a commencé. » Il y a 4,6 millions d’années, la Terre était un globe de feu, constamment bombardé par des astéroïdes. Grâce à des millions d’années de pluies torrentielles, un océan de lave s’est progressivement transformé en un monde aquatique. C’est alors qu’au fin fond des océans, seulement 100 millions d’années après la formation de la Terre, parmi des tourbillons violents, les premières formes de vie ont germé : des « membranes enveloppées d’écume », dans de minuscules fissures des rochers. Des formes de vie, vraiment ? La vie est « très difficile à définir simplement », admet l’auteur. C’est une histoire riche et grouillante.
Cette aventure incroyable s’est déroulée à travers une séquence improbable de circonstances et de coïncidences. Ces soubresauts de notre planète, ainsi que les météorites et autres cataclysmes, ont paradoxalement favorisé l’émergence de nouvelles formes de vie en créant de nouvelles niches écologiques. En d’autres termes, le renouveau émanait souvent des cendres d’une extinction massive.
L’histoire continue, selon Henry Gee, qui dans son analyse souligne constamment la bizarrerie de cette évolution et démontre comment l’environnement a façonné chaque forme de vie. Ainsi, il est intéressant de voir comment les environnements ont guidé l’évolution des formes de vie, leurs défenses et leurs comportements. La vie a commencé dans les profondeurs océaniques, avant de migrer vers des eaux plus superficielles il y a environ 3,7 milliards d’années. Cela a inauguré une ère où les bactéries dominaient, une ère qui a duré deux milliards d’années.
Au fil du temps, les cellules ont évolué pour contenir un noyau, des organismes multicellulaires ont vu le jour, des algues et des champignons ont fleuri. Les plantes ont conquis la terre et formé des alliances bénéfiques avec les insectes. Les poissons ont évolué pour développer une série de sens, et ont été suivis par des amphibiens et des tétrapodes. S’en est suivi l’ère des dinosaures, après laquelle sont venus les mammifères, les primates et finalement Homo sapiens. Pour continuer à lire cet article, vous devez être abonné. Il reste environ 12,34% de l’article à lire.