Il est couramment admis que les mammifères mâles sont plus grands que leurs homologues féminines. Il semble que les lions, les gorilles et les cerfs ne sont que des exemples de cette règle sans grandes exceptions. Cependant, une étude publiée le 13 mars dans Nature Communications nous indique le contraire.
Cette étude, menée par trois chercheurs de l’Université de Princeton dans le New Jersey, consistait en une revue approfondie des connaissances existantes. Ils ont découvert que dans 45% des espèces les mâles sont certes plus lourds que les femelles, mais que dans 39% des espèces il n’y a pas de différence évidente et que dans 16% des cas, les femelles sont en fait plus lourdes. En d’autres termes, pour 55% des espèces, il n’y a pas de hiérarchie physique en faveur des mâles.
Kaia Tombak et son équipe ont entrepris cette étude de façon spontanée: « Nous voulions nous axer sur les espèces où les mâles et les femelles étaient de la même taille et nous avons réalisé qu’il était difficile de distinguer ces deux cas tant les mesures prises étaient approximatives. Nous avons donc approfondi la question. » Au cours de leur recherche, ils ont trouvé un article de 1977 écrit par la zoologiste américaine Katherine Ralls, qui contestait déjà le postulat de la taille masculine supérieure. « Mais cela ne semblait pas avoir remis en question le discours dominant », poursuit Kaia Tombak. « Il nous fallait étoffer davantage notre recherche. »
Dans le cadre d’une étude approfondie, l’équipe a revu toutes les données existantes. Plutôt que de se concentrer uniquement sur le poids moyen par espèce, ils ont incorporé la variance, c’est-à-dire la dispersion des individus autour de cette moyenne. De plus, ils ont fait preuve d’un soin particulier dans la sélection de leur échantillon, car certaines espèces comme les carnivores, les ours, les primates et les ongulés ne représentent qu’une petite fraction des mammifères. En réalité, les rongeurs et les chauves-souris constituent les deux groupes les plus importants. Il est à noter que chez les rongeurs, le monomorphisme prédomine, tandis que chez les chauves-souris, c’est le dimorphisme qui l’emporte, favorisant cependant les femelles.
Certes, il n’y a pas d’équivalent aux éléphants de mer, dont les mâles sont trois fois plus gros que les femelles. Cependant, dans le cas de la chauve-souris asiatique Murina peninsularis, les femelles surpassent les mâles de 40 %. De plus, le fossa de Madagascar, un mammifère qui ressemble à un félin, présente une variation chez les mâles : certains sont plus gros que les femelles, d’autres sont de la même taille. Pour surmonter cette difficulté, l’étude a inclus 429 espèces qui représentent divers ordres et familles.
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