L’Union européenne (UE) a progressé vers son objectif de zéro pollution d’ici 2050 en mettant à jour les normes de qualité de l’air le 20 février. L’objectif de cet accord est d’aligner les normes de l’UE sur les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé. Bien qu’il s’agisse d’un pas significatif vers une Europe plus propre, sa réalisation dépend largement de sa mise en œuvre effective.
Améliorer la qualité de l’air est une nécessité vitale pour cinq raisons principales. Premièrement, la pollution atmosphérique représente le plus grand danger environnemental pour la santé, étant une cause majeure de maladies chroniques telles que les accidents cérébro-vasculaires, le cancer et le diabète. Malgré les avancées significatives, environ 300 000 décès sont liés à la pollution de l’air chaque année selon l’Agence européenne pour l’environnement. Cela entraîne également de grands coûts économiques dus aux absences au travail et aux dépenses de santé.
Deuxièmement, la diminution de la pollution de l’air est en fait bénéfique pour l’économie. De nombreux instruments sont à la disposition de l’UE pour combattre ce problème, parmi lesquels des politiques portant sur l’environnement, l’énergie, le transport, l’agriculture, l’industrie ou encore la recherche et l’innovation, ainsi que des fonds spécifiques. Troisièmement, les groupes vulnérables tels que les enfants, les personnes âgées, celles atteintes de comorbidités ou en condition précaire sont les plus touchés par la pollution de l’air. Il est donc crucial de garantir la qualité de l’air pour réduire les disparités de santé au sein de notre continent.
En quatrième lieu, la pollution de l’air porte préjudice aux forêts, aux écosystèmes et aux récoltes, affectant grandement la biodiversité et les services qu’elle offre. Paradoxalement, bien que la qualité de l’air soit en grande partie un problème local – contrairement aux émissions de CO2 – les polluants de l’air ne connaissent pas de frontières. Cela nécessite donc une réponse collective pour éviter les conflits entre les nations de l’UE.
« Cas particuliers »
L’accord du 20 février met l’accent sur l’accès à l’information et à la justice, et l’élaboration de plans d’actions. De plus, la proposition favorise l’uniformisation des stratégies de lutte contre la pollution de l’air, l’augmentation du nombre de sites de collecte dans les zones urbaines et la révision régulière des normes pour les aligner avec les avancées scientifiques.
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