Des mouvements et des partis musulmans européens, adoptant le cri de ralliement « Libérez la Palestine », envisagent de se présenter aux élections de juin à venir. Leur intention est de sensibiliser le public aux conséquences du conflit à Gaza et d’exiger une action plus déterminée de l’Union contre Israël.
L’initiative part de l’Union des démocrates musulmans de France (UDMF), une petite organisation qui se situe au centre-gauche et se qualifie d’anti-sioniste et d’anti-impérialiste, et compte s’étendre à l’Allemagne, aux Pays-Bas, la Suède, l’Espagne et peut-être à la Belgique et à la Grèce.
La coalition a annoncé son programme à Bruxelles le mardi 19 mars. Selon Nagib Azergui, fondateur de l’UDMF, le programme consiste à demander à l’Europe de faire preuve de cohérence par rapport à ses engagements en faveur de la paix sur le continent et dans le monde. En tant que principal partenaire commercial d’Israël, l’Union devrait mettre en place des sanctions contre Israël pour promouvoir une solution négociée au conflit. Sydney Anders, du parti suédois Nyans a renchéri en disant que l’UE est le principal moyen de résoudre ce conflit.
Soutenant la solution à deux États, qui est l’objectif officiel des vingt-sept nations, la coalition plaide pour le dialogue entre toutes les parties concernées, y compris le Hamas. Azergui estime qu’il est possible de qualifier le Hamas d’organisation terroriste, mais que tout le monde devrait être réuni autour d’une table de négociation.
« Être du côté de la justice » est le mot d’ordre général.
Lors d’une interview sur les actes terroristes du 7 octobre 2023, la délégation suédoise et Haluk Yildiz, le chef allemand du parti Alliance pour l’innovation et la justice, expriment leur condamnation des attaques. Néanmoins, ils estiment que ces gestes trouvaient leur origine dans 75 ans d’oppression. M. Yildiz explique qu’il est nécessaire de se positionner en faveur de la justice et dénonce l’invalidité de parler de ce qui s’est passé avant ces attaques en Allemagne.
« Faire régner la terreur engendre la terreur. Aucune perte de vie ne doit être tolérée, pourtant le gouvernement israélien porte la responsabilité première », confirme le représentant belge Fouad Ahidar, qui se désolidarise du parti socialiste flamand Vooruit. Il soutient qu’il ne voit aucun souci avec le peuple juif, c’est plutôt le gouvernement israélien qui pose problème.
Il n’a pas encore pris de décision quant à présenter une liste électorale dans son pays, probablement en raison d’un certain malaise à accepter la qualification de « génocide » incluse dans le programme de la coalition. « Il serait peut-être approprié de créer un nouveau terme, car les génocides sont généralement reconnus après avoir été commis. Dans ce cas, les tueries ont lieu quotidiennement, sous nos yeux », déclare-t-il, regrettant l’inaction de l’Europe et des 500 millions de voisins des Palestiniens.
Pour continuer la lecture de cet article, il vous faut être abonné.
La Commission européenne a conseillé de souhaiter de "bonnes vacances" au lieu de "joyeux Noël". Mais pourquoi cette demande ? Découvrons-le ensemble
Dans un message publié sur Twitter, le ministre ukrainien des affaires étrangères, M. Kuleba, a appelé la population à boycotter trois entreprises bien connues.
Les violentes protestations se poursuivent au Chili: la mort de Daniela Carrasco est toujours entourée de mystère, alors que "Ni una menos" accuse la police de torture.
Le cyclone Medicane est en Sicile, mais le 29 octobre, la tempête Apollo est attendue. Que va-t-il se passer ?