Cette année, le Bibendum a atterri à Tours après ses escales à Cognac et Strasbourg, où il a organisé une cérémonie décentralisée au Palais des congrès avec près de 1 200 invités, dont environ 600 chefs étoilés. Les résultats du Guide Michelin 2024 ont émis une vague de renouvellement avec un total de 62 augmentations d’étoiles, par rapport à 44 l’année précédente, soit près de 10% des établissements distingués par le guide. Avec 639 restaurants étoilés, la France est toujours en tête de liste des pays les plus récompensés, remarque Gwendal Poullennec, directeur international des guides Michelin.
La jeunesse domine parmi les nouveaux venus, plus de la moitié des restaurants étant dirigés par des chefs de moins de 40 ans. Fabien Ferré, 35 ans, représente cette nouvelle vague, sa Table du Castellet (située dans le Var) recevant la distinction suprême, trois étoiles, pour sa célébration sublime de la Provence et de son patrimoine. Un autre chef, Jérôme Banctel, obtient cette prestigieuse reconnaissance pour son restaurant Le Gabriel à Paris, dont la cuisine fusionne judicieusement les saveurs bretonnes, japonaises et turques.
Huit restaurants ont obtenu deux étoiles. Le Jules Verne du chef Frédéric Anton (sous la direction exécutive de Kevin Garcia), situé au sommet de la tour Eiffel, en fait partie, tout comme Le Mas Les Eydins dans le Luberon, où Alexandra et Christophe Bacquié rendent un hommage virtuose à la cuisine provençale. Le restaurant Le Saison près de Rennes, et ses délices bretons dorlotés par Ronan Kervarrec, a également été récompensé.
La présence de cinquante-deux nouveaux restaurants étoilés est la principale source d’émerveillement, même si certains visages familiers comme Thierry Marx de l’Onor à Paris y figurent. Cette nouvelle vague est dominée par des chefs novateurs dont les établissements ont souvent moins d’un an. Un exemple est Eugénie Béziat, responsable de l’Espadon au Ritz, qui intègre des saveurs africaines dans ses plats. Manon Fleury est une autre figure émergente qui dirige le Datil, un restaurant parisien bien-aimé de la presse, reconnu pour ses plats végétaux extrêmement raffinés.
Les nouveaux arrivants défient les normes traditionnelles. Nick Honeyman, un chef néo-zélandais qui dirige le Petit Léon en Dordogne, dans le village de Saint-Léon-sur-Vézère, réinvente la cuisine du Périgord avec une équipe internationale. À Sushi Yoshinaga, Tomoyuki Yoshinaga offre une expérience de sushi haut de gamme dans un espace minimaliste en bois près de la place de l’Opéra à Paris.
25,34% de l’article est encore à lire, accessible uniquement aux abonnés.