Le conflit entre Israël et le Hamas a causé 31 726 décès à Gaza, principalement parmi les civils, d’après les chiffres publiés le lundi 18 mars par le département de la santé du mouvement islamique palestinien. Du côté israélien, un total d’environ 1 160 personnes ont perdu la vie – principalement des civils eux aussi, fauchés lors de l’offensive du Hamas, le 7 octobre 2023 -, selon les statistiques de l’Agence France-Presse (AFP), basées sur des sources officielles israéliennes.
L’armée israélienne a entrepris une nouvelle mission à l’hôpital Al-Shifa, situé dans la cité de Gaza. Elle a annoncé lundi soir avoir « neutralisé plus de vingt » militants palestiniens dans le complexe hospitalier d’Al-Shifa. « Plus de vingt » autres militants ont été abattus « aux alentours de l’hôpital », a complété l’interlocuteur militaire, Daniel Hagari. Plus tôt dans la journée, l’armée a déclaré avoir entre autres éliminé Faiq Mabhouh, décrit comme le « responsable des opérations spéciales de l’organisation de sécurité interne du Hamas ».
« Nous avons capturé plus de 200 terroristes supposés » au cours de cette mission, a ajouté Daniel Hagari. « Les forces israéliennes continuent leurs interventions au sein du complexe hospitalier ce soir. Nous devons inspecter d’autres structures », a-t-il insisté, signalant « la présence d’autres terroristes » à l’intérieur du complexe.
Dans le quartier d’Al-Rimal où se trouve un hôpital, les résidents ont signalé l’intrusion de «plus de quarante-cinq tanks et véhicules militaires blindés israéliens». Un correspondant de l’AFP a également noté que plusieurs bâtiments proches de l’établissement ont été ciblés par des attaques aériennes. Il a également mentionné avoir vu «des centaines de personnes, surtout des enfants, des femmes et de personnes âgées, abandonnant leurs maisons » pour se réfugier ailleurs dans la ville.
Le ministère de la santé du Hamas indique que des « dizaines de milliers » de gens sont présents à l’hôpital, ces derniers ayant été déplacés en raison des combats en cours.
Josep Borrell, le responsable de la politique étrangère de l’Europe, a proclamé que Gaza est maintenant un «cimetière à ciel ouvert», après avoir été la «plus grande prison à ciel ouvert». Il commente aussi que dans l’enclave palestinienne, « nous sommes confrontés à une famine qui menace des milliers de gens », mais que malgré cela, des «centaines de camions» avec de la nourriture et de l’aide humanitaire sont en attente pour entrer à Gaza, car les autorités israéliennes ne leur accordent pas l’autorisation. Selon M. Borrell, «la famine est utilisée comme un moyen de guerre », une déclaration qu’il a déjà faite la semaine précédente devant l’ONU à New York.
Israël Katz, Ministre israélien des affaires étrangères, a appelé Josep Borrell à cesser ses attaques contre Israël et admettre leur droit de se défendre contre les actions du Hamas, affirmant qu’Israël permet une grande aide humanitaire à Gaza par différentes voies.
Le Directeur de l’UNRWA, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, Philippe Lazzarini, a déclaré qu’Israël lui avait interdit l’accès à Gaza. Cependant, les autorités israéliennes ont refusé de faire des commentaires à ce sujet.
Cela intervient au milieu d’un différend concernant l’UNRWA, après que des accusations aient été portées par Israël selon lesquelles une douzaine d’employés de l’agence étaient impliqués dans une attaque menée par le Hamas. Avi Hyman, porte-parole du gouvernement israélien, a réitéré ces accusations, stipulant que certains employés de l’UNRWA étaient directement impliqués dans le massacre du 7 octobre 2023.
Suite à ces accusations, environ quinze pays, dont les Etats-Unis, ont suspendu plus de la moitié des fonds fournis à l’UNRWA en 2023, mais certaines nations comme l’Australie ont depuis repris leurs versements.
Enfin, Benyamin Nétanyahou a déclaré à Joe Biden qu’il restait résolu à poursuivre tous les objectifs du conflit.
Selon un communiqué, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a déclaré lundi à Joe Biden, le président américain que son pays « se battra pour atteindre tous les buts de guerre » à Gaza, y compris « la destruction du Hamas ». Par contre, Biden a exprimé sa vive inquiétude et a jugé qu’une attaque terrestre majeure de l’armée israélienne à Rafah serait une « faute grave ». Il a partagé ces sentiments avec Nétanyahou lors d’un entretien téléphonique, dévoilé par son conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan.
Au cours de cet appel, Biden a demandé une délégation israélienne aux Etats-Unis pour discuter de ces plans d’attaque, une proposition acceptée par Nétanyahou.
La Maison Blanche a confirmé que c’était la première conversation entre les deux leaders en plus d’un mois. Joe Biden a jusqu’à présent soutenu fermement Israël depuis l’offensive du Hamas. Cependant, de plus en plus, il semble distancer Nétanyahou. Récemment, il a suggéré que Nétanyahou cause plus de torts qu’il n’en répare pour son pays avec sa gestion de la guerre à Gaza.
Dimanche, le Premier ministre israélien a fait savoir que rien ne pourrait l’empêcher de lancer une opération militaire à Rafah en réponse à la « pression internationale », mais il a promis de n’envisager aucune action tant que les civils seraient « bloqués sur les lieux ».
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