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19 mars 2024 14 h 07 min

« Classes préparatoires garantissent l’égalité des chances »

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Depuis les années 80, l’établissement de classes préparatoires pour les grandes écoles (CPGE), connues sous le nom de « classes de proximité », a permis d’élargir la base de recrutement aux classes moyennes et aux classes populaires de tous les territoires. Cela a grandement aidé au fonctionnement de l’ascension sociale dans l’éducation supérieure en France. À l’heure où les élèves de terminale sont en pleine phase finale de leurs vœux sur Parcoursup et où de nombreux articles sur le sujet commencent à apparaître, il semble essentiel de revenir sur ces classes.

Mal connues du public, ces classes souffrent souvent de préjugés – qui sont eux aussi souvent dépassés – associés aux « grandes prépas ». Les CPGE sont souvent critiquées pour être trop élitistes et pour être un moyen majeur de la reproduction sociale. Ce reproche manque de nuance et ignore le rôle crucial que jouent les classes préparatoires de proximité.

Dans certaines de ces classes préparatoires, le taux d’étudiants boursiers peut dépasser 50%. En effet, les classes préparatoires de proximité, qu’elles soient économiques, scientifiques, technologiques ou littéraires, accueillent chaque année des milliers d’étudiants qui ne correspondent pas forcément au profil scolaire et social typique des CPGE ou d’autres formations de l’enseignement supérieur.

Ascension sociale

Beaucoup d’enseignants choisissent d’enseigner dans ces CPGE de proximité pour la diversité des profils étudiants. Ils accompagnent les étudiants avec le même souci que dans les CPGE de prestige de pousser chacun à se surpasser et souvent à excellence, même si la proportion n’est pas la même en raison du recrutement qui favorise proximité et mixité.

En jouant un rôle cruciale en tant que service public, ils facilitent significativement la mobilité sociale dans un pays où la reproduction sociale reste dominante parmi les états membres de l’Organisation pour la Coopération et le Développement Economique.

Il est clair que ce challenge colossal est surmontable puisque une vaste portion d’étudiants de ces Classes Préparatoires aux Grandes Écoles (CPGE) locales réussissent à intégrer une grande école, rendu possible grâce à un standard d’apprentissage de haute qualité et des conditions de travail exceptionnellement favorables. Ces conditions comprennent un nombre d’étudiant manageable et une dense concentration territoriale qui évite aux étudiants d’avoir à faire face à des trajets prolongés ou à des études onéreuses.

C’est grâce à l’existence de ces classes préparatoires locales que les élèves, en étant admis, peuvent accéder à de grandes écoles ou à des masters universitaires, ouvrant des voies de vie qu’ils n’avaient souvent pas envisagées. Sans ces opportunités, ils n’auraient jamais osé postuler à une classe préparatoire – beaucoup supposant à tort qu’elles sont exclusivement localisées dans les grandes métropoles et qu’elles sont sélectives car réservées aux milieux privilégiés. Donc, simplement par l’existence de ces CPGE locales, l’Education Nationale accomplit sa mission fondamentale qui est d’assurer l’égalité des chances pour tous.

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