L’assaut sur la Banque centrale d’Haïti, située à Port-au-Prince, a été neutralisé avec plusieurs agresseurs finalement tués, selon des informations divulguées mardi 19 mars à l’Agence France-Presse par une source anonyme de l’institution. La Banque de la République d’Haïti (BRH) fait partie des rares organisations qui n’ont pas quitté la capitale, maintenant contrôlée à 80% par des gangs responsables de diverses atrocités, incluant meurtres, viols, pillages et kidnappings.
Un groupe de criminels a tenté l’attaque du siège de la BRH lundi, comme rapporté à l’AFP par une source interne de l’institution. Elle a déclaré que l’attaque a été contrée, grâce aux efforts conjugués des agents de sécurité, de la police et de l’armée, aboutissant à la mort de trois à quatre criminels. Un agent de sécurité de la BRH a aussi été victime d’une blessure par balle lors de l’incident.
La Banque a exprimé mardi sa gratitude profonde envers ses agents de sécurité et la police nationale pour leur persévérance et leur dévouement à protéger la communauté sur le réseau social X. En réponse à l’incident du lundi dernier près de la BRH, la banque a loué le professionnalisme et l’efficacité des forces de l’ordre et de son équipe de sécurité.
La violence a gagné du terrain depuis le début du mois de mars.
En proie à une série de violences depuis le début du mois, l’île des Caraïbes subit une crise politique et de sécurité profonde. Les gangs se sont regroupés pour cibler les points stratégiques de Port-au-Prince dans une tentative de forcer le Premier ministre, Ariel Henry, à abandonner le pouvoir. En raison d’un grand nombre de contestations, Henry, qui n’a pas pu retourner dans son pays après un voyage au Kenya, a démissionné la semaine dernière, affirmant que son gouvernement gérerait les affaires courantes jusqu’à la formation d’un conseil présidentiel de transition.
Lors d’une réunion d’urgence impliquant des représentants d’Haïti, de l’ONU, des États-Unis et d’autres institutions, la Communauté des Caraïbes (Caricom) et ses partenaires ont confié la responsabilité de la création des autorités transitoires aux partis politiques et au secteur privé haïtien. Cependant, les pourparlers pour établir le conseil de sept membres votants ont été retardés par des désaccords internes.
Quatorze corps ont été découverts lundi à Pétion-Ville, une banlieue riche de Port-au-Prince, rapporte l’AFP. Les circonstances entourant leurs morts restent inconnues.
Laisser un commentaire