Les premières chambres du village olympique qui ont été présentées ont été la cible de moqueries car les lits sur lesquels les athlètes dormiront cet été sont en carton, tout comme à Tokyo en 2021. Une fois les Jeux Olympiques clôturés, les planches de lit seront recyclées, les couettes remises aux athlètes, et les 16 000 matelas – fabriqués en partie avec du fil de pêche recyclé – seront donnés à divers organismes. Les premiers à en bénéficier seront l’armée française, Emmaüs, le dortoir de l’école de ballet de l’Opéra de Paris et l’école hôtelière Tsuji. Les organisateurs des Jeux ont pour objectif d’être les plus écologiques possibles en limitant les déchets et en réutilisant autant que possible.
Le 18 mars, le comité d’organisation de Paris 2024 a fourni les premiers détails sur sa stratégie pour des Jeux plus durables, résumée par la devise olympique « Moins, mieux, pour longtemps ». Ils sont fiers d’avoir réussi à réduire le nombre de meubles de 800 000 à 600 000 et d’avoir exigé de leurs fournisseurs au moins 15% de produits fabriqués à partir de matériaux recyclés, avec l’ambition de réduire de moitié leur empreinte carbone par rapport aux éditions précédentes.
Le village des athlètes sera doté de mobilier conçu à partir de matériaux recyclés, comme des lits en carton, des tables fabriquées à partir de volants de badminton, des poufs en toile de parachute et des chaises construites à partir de bouchons de bouteilles réutilisés. Pour les Jeux de 2024 à Paris, l’engagement a été pris de diminuer de moitié l’utilisation de plastique à usage unique par rapport aux Jeux de Londres en 2012. Ceci se réalisera grâce à une augmentation du nombre de contenants consignés ainsi qu’à l’installation de distributeurs de boissons (eau et sodas) par Coca-Cola, un sponsor régulier des Jeux Olympiques et le plus grand pollueur de plastique, d’après le dernier classement de l’organisation Break Free From Plastic.
Mettre en place un événement aussi grand et éphémère que les Jeux de manière durable est un défi de taille. Comme le dit Caroline Louis, la responsable de l’économie circulaire de Paris 2024, la planification a été entreprise à partir de rien. Il y a eu un effort pour cartographier toutes les ressources qui seront en jeu pour déterminer leur empreinte matérielle. Sur cette base, la majorité (72 %) concernera la vingtaine de sites et d’infrastructures temporaires, les 12 % seront attribués au mobilier, 9 % à l’accueil du public (qui comprend la préparation de 12 millions de repas et d’en-cas), 6 % aux produits dérivés (comme la mascotte et les souvenirs) et 1% aux équipements sportifs (tels que les revêtements des terrains de handball ou de volley).