Durant un échange avec Emmanuel Macron, les journalistes ukrainiennes Natalia Mosseïtchouk et Yulia Galushko ont demandé au président français d’appeler à un cessez-le-feu durant les Jeux Olympiques, ce qu’il a confirmé. La France, en tant que pays organisateur des jeux, a présenté une résolution à l’ONU invitant à une trêve olympique, qui a été adoptée avec 118 voix pour et 2 abstentions le 21 novembre 2023. Cette résolution pousse tous les membres de l’Assemblée générale à respecter une pause dans les combats pendant toute la durée des Jeux de Paris 2024, du 26 juillet au 11 août, conformément à la charte de l’ONU.
De son côté, le président russe réélu, Vladimir Poutine, s’est dit ouvert à toutes les propositions concernant une trêve olympique dans le conflit ukrainien lors d’une conférence de presse tenue au quartier général de sa campagne. Cependant, il a souligné qu’il n’engagerait pas de pourparlers « simplement parce que l’adversaire tente de gagner du temps en raison du manque de munitions », selon l’agence de presse d’État TASS.
Emmanuel Macron a fait une apparition lors d’une interview diffusée par plusieurs plateformes de presse ukrainiennes (1+1, Nous sommes l’Ukraine, United News, Telemarathon) le samedi. Il a parlé de la décision de la France de se conformer aux décisions prises par le Comité international olympique (CIO). En réponse à une question sur la participation éventuelle des sportifs russes aux Jeux olympiques de Paris sous une entité neutre, le président Macron a réaffirmé que le fait que la Russie en tant que nation n’était pas impliquée et que son drapeau ne sera pas représenté. Cependant, les athlètes peuvent toujours être présents.
En outre, Macron a averti qu’aucun comportement ou discours inacceptables ne seraient tolérés. Il a perçu cette décision comme un message de paix et d’unité internationale qui n’affecte en rien le désir de la France de voir l’Ukraine retrouver sa pleine souveraineté, son intégrité territoriale et une paix durable.
Selon le président français, ceux qui sont disposés à respecter ces conditions seront les bienvenus à Paris.
En conformité avec les directives du CIO, les athlètes russes et biélorusses devront concourir lors des prochains Jeux Olympiques de paris sous le couvert de neutralité, une procédure mise en place lors des jeux olympiques de 1992 à Barcelone pour les athlètes serbes et monténégrins affectés par les sanctions internationales. Ces athlètes ne pouvaient participer qu’à titre individuel, excluant toute démonstration de force sportive russe lors des compétitions par équipe. Ils doivent également s’abstenir de soutenir activement l’agression russe en Ukraine, une condition vérifiée deux fois par les fédérations internationales puis le CIO.
La charte olympique stipule dans son cinquième principe fondamental que les organisations sportives du mouvement olympique sont tenues de respecter une neutralité politique. Le CIO est également censé sauvegarder son autonomie et soutenir sa neutralité politique. Concernant cette question, Thomas Bach, le président du CIO, a affirmé samedi lors d’un voyage à Chamonix pour célébrer le centenaire des premiers Jeux Olympiques d’hiver, que certaines conditions sont imposées. Ces conditions sont inamovibles; ceux qui les respectent sont invités à Paris, tandis que ceux qui ne le font pas ne le sont pas. Amélie Oudéa-Castéra, la ministre française des sports et des JO, l’accompagnait. Les 19 et 20 mars verront la prochaine réunion de la commission exécutive du CIO.
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