Pour le procès Ikea, la procureure a requis une amende de deux millions d'euros pour Ikea France et des années de prison pour les dirigeants.
Mardi 30 mars, la procureure Paméla Tabardel a dit qu’elle est sûre que Ikea a fliqué, pendant plusieurs années, des salariés, candidats à l’embauche et clients. Pour le procès Ikea, la procureure a réclamée une réponse pénale exemplaire, c’est à dire une amende de deux millions d’euros pour Ikea France. En ce qui concerne les dirigeants elle a demandé quelques années de prison et des amendes.
Procès Ikea: les peines demandées par la procureure
Paméla Tabardel a réclamé «une peine ferme» (trois ans de prison dont deux avec sursis) contre Jean-François P., l’acteur central de ce dossier. L’ex-directeur est l’un des rares à assumer ses responsabilités, et il a aussi donner des clés dans le dossier. Mais la magistrate a souligné qu’il n’a fait pas cesser les faits, il a continué à protéger ses collègues.
La procureure a requis un an de prison et 10.000 euros d’amende à l’encontre de Sylvie W. L’ex-adjointe a dit qu’elle n’était au courant de recherches illégales, une affirmation peu crédible.
La magistrate a également demandé au tribunal de prononcer des «peines d’avertissement» à l’encontre de deux anciens directeurs de magasin et de leurs ex-responsables de la sécurité. Paméla Tabardel est aussi sûre que Claire H., l’ex directrice des ressources humaines, était au courant de ces pratiques.
Les autres acteurs du processus
La procureure a demandé des peines allant de six mois à deux ans de prison et 5000 euros d’amende aux quatre policiers soupçonnés d’avoir consulté leur fichier informatisé, le Stic, pour renseigner Ikea. Le fonctionnaire le plus impliqué» est Alain S., ancien commandant de police. Enfin, à l’encontre de Jean-Pierre F., ex-enquêteur privé, la magistrate a requis deux ans de prison dont un an avec sursis. Le septuagénaire a toujours nié avoir demandé à des policiers de mener des recherches sur le Stic.
L’audience continuera jusqu’à la fin de la semaine avec les plaidoiries des avocats de la défense. Les représentants des accusés auront la parole en dernier. Le tribunal correctionnel de Versailles délibérera son jugement à une date encore inconnue.
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