En mars 2020 l’irruption du coronavirus a tourné dans de nombreux Ehpad à l’hécatombe : 20 morts à Buzançais dans l’Indre, 27 à Cornimont dans les Vosges, 40 à Mougins dans les Alpes-Maritimes.
Le virus frappe sans distinction les établissements publics et privés, beaucoup plus chers.
A ce stade, Santé publique France constate dans son bulletin épidémiologique hebdomadaire publié jeudi 22 octobre « une augmentation particulièrement importante des nouveaux cas de contamination dans les Ehpad « . L’agence recense 6 290 cas au 11 octobre, contre 3 635 le 8 octobre. Une hausse de plus de 73 %, la plus forte depuis la fin du confinement et qui « concerne toutes les régions « .
A Clamart, en banlieue parisienne, le décès d’une résidente de l’Ehpad Korian Bel Air provoque l’incompréhension et la colère de sa petite-fille. Après avoir hésité à prendre sa grand-mère chez elle lors du confinement, explique-t-elle, elle choisit de la laisser en maison de retraite, pensant que « c’est peut-être l’endroit où elle sera le plus en sécurité. Et en fait, c’est là où elle meurt. Et ça me rend dingue, parce que oui, elle avait 96 ans, mais ce n’était pas son heure ».
» On voit monter plus fortement le taux d’incidence chez les plus de 65 ans que pour le reste de la population « , avance Hélène Junqua, directrice générale adjointe de l’agence régionale de santé de Nouvelle-Aquitaine. Une tendance inquiétante, selon elle, « même si le dépistage systématique dans les Ehpad, dès qu’un cas apparaît, peut expliquer cette augmentation « .