Genèse En 2002, Dieudonné, invité par Thierry Ardisson, déclare : « Pour moi, catholique, juif, musulman, ça n’existe pas; il y a l’humanité qui est une et indivisible.
Je refuse de voir dans le regard de l’autre autre chose qu’un humain ».
Un an plus tard, en décembre 2003, il apparaît dans l’émission de Marc Olivier Fogiel, déguisé en colon israélien.
Il y dénonce, à sa façon, une forme d’extrémisme.
Ces propos ont, semble-t-il, été confondus avec de l’antisémitisme, et l’humoriste s’est rapidement vu être attaqué de toutes parts (procès, menaces), et a été interdit dans de nombreuses salles de théâtre.
Le spectacle Probablement pour mieux se faire comprendre, toujours par le biais de la dérision, il écrit et joue, en 2004, le spectacle « Mes Excuses« , dans lequel, loin de s’excuser, il met en avant des injustices de toutes sortes, et tente de faire comprendre qu’on peut rire de tous : noirs, blancs, juifs, musulmans, et de toutes les religions.
Il y joue d’ailleurs un sketch où il évoque son éducation catholique, et s’amuse des curés qui souhaitaient l’évangéliser.
Il dénonce un racisme qui touche toutes les classes.
Il évoque le colonialisme français en Nouvelle-Calédonie.
Il insiste sur le fait qu’il est contre la pensée unique, et termine, en disant : « J’espère un jour voir danser ensemble les blancs, jaunes, noirs, arabes, juifs, grecs, musulmans.
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c’est en tous cas cela le sens de mon travail ».
Quelques précisions On comprendra, en l’écoutant, qu’avant tout, Dieudonné lutte contre le communautarisme, quel qu’il soit.
Il précise s’en être pris au lobby sioniste, et non au lobby juif, et répète qu’il n’a jamais fait l’amalgame entre les deux.
La justice n’a d’ailleurs jamais pu le déclarer coupable.
Il est important d’ajouter qu’il a toujours lutté pour la cause du peuple noir qui est encore aujourd’hui victime de nombreuses discriminations.
Il s’est aussi battu pour le droit au logement, la régularisation des sans papiers… Il est à la fois courageux et très délicat pour un humoriste de s’aventurer en politique.
Dieudonné a pris ce risque.
Peut-on lui en vouloir ?