Qui sont les femmes girafes ? Les « femmes girafes » sont les femmes de l’ethnie Padaung sur les hauts plateaux de Birmanie, à la frontière du Laos et de la Thaïlande.
Ce peuple vit dans des villages faits de maisons sur pilotis et au toit de paille.
Certains villages ont été reconstitués en Thaïlande pour être exploités par l’industrie touristique.
La femme girafe est dotée d’un collier dès l’âge de 6 ans.
Il s’agit d’une spirale de laiton, qui est renouvelée régulièrement au fil de la croissance, jusqu’à atteindre 20cm de haut.
Selon la richesse de la famille, les bras et les jambes sont également recouverts de spirales de laiton.
Que représentent ces anneaux ? Sur les femmes girafes de Birmanie, ce dispositif de laiton donne l’illusion d’un cou allongé.
Illusion, car ce n’est pas les vertèbres du cou qui se disjoignent, mais les clavicules et les côtes qui s’affaissent.
Interrogés, les Padaungs ne savent plus exactement à quoi correspondent ces anneaux.
Critère de beauté, sans doute ; protection contre les crocs du tigre, c’est possible, différenciation des femmes au point qu’il répugne aux hommes des autres tribus de venir les enlever… toutes les hypothèses sont permises.
Ce collier peut comporter plus de 20 spires et peser plus de 5kg.
Le moins qu’on puisse dire est qu’il n’est pas vraiment compatible avec la vie moderne.
Les femmes Padaung sont de moins en moins nombreuses à porter ce collier traditionnel.
Avenir de la tradition La visite organisée de touristes dans les villages Padaung où des femmes girafes leur vendaient des objets d’artisanat et se faisaient photographier moyennant finance était une source de revenus non négligeable pour l’ethnie.
Cependant, le tourisme a régressé depuis les troubles de 2008 et les jeunes filles qui souhaitent suivre des études préfèrent ne pas attirer les regards lorsqu’elles sont à l’université.
Les mères qui ont rencontré ces soucis acceptent de ne pas poser la spirale de laiton à leurs fillettes.
Par ailleurs, la loi birmane interdit cette pratique.
Mais ce n’est pas le cas en Thaïlande où la particularité de ces femmes est exploitée à des fins commerciales.
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