Les dirigeants de l’industrie peuvent gagner jusqu’à 5000 fois plus que le salarié de base.
Bernard Arnaud avec 4 millions d’euros de salaire et près de 19 millions d’euros de « stock option » (en 2008) dépasse de loin le patron d’un fleuron de l’automobile française en 1989, Jaques Calvet.
A l’époque, le Canard Enchaîné avait révélé qu’il avait un salaire annuel équivalent à 450000 euros.
Les patrons de l’industrie du 19ème se retournent dans leurs tombes : leur paternalisme avait un style humaniste.
Un exemple ? Une heure de travail de ces grands patrons (G.
P) à 1000 euros/heure correspond à 100 tonnes de jambons déchargés à la main de camions frigorifiques ou à 5000000 couvercles positionnés par un sertisseur à l’emboîtage.
Un exemple plus parlant ? Une journée de rémunération d‘un G.
P.
(11.
000 euros/jour) correspond à 1200 heures de courses de taxis soit en gros 12000 kilomètres effectués ou 36000 tonnes déchargés sur une plateforme logistique en grande distribution, ou la mise en palette et étiquetage de 100 tonnes de barquettes de viandes.
Encore plus imagé ? Un mois de travail d’un G.
P.
(même le dimanche, autour d‘un 18 trous : 300.
000 euros.
Ceci correspond – pour un serveur – à la mise en place et le service de 2 millions de clients, et pour un plongeur une moyenne de 8000 tonnes de vaisselles (hors pourboires bien sûr).
Pour finir, un comparatif à l’année : 15000 tonnes de prospectus, soit en temps de distribution pour chacun de ces bons marcheurs de 150000 jours ou plus de 500 ans de travail un peu fastidieux mais la marche est très bonne pour la santé dit-on.
On comprend les certitudes de certains ministres du travail à culpabiliser ceux qui dénoncent ces rémunérations qui auraient bien fait rire Fouchet et même Louis XIV.
Le 48ème joueur de football le mieux payé (un Français, Nicolas A.
) gagne en un mois l’équivalent de 30 ans de travail d’un peintre en bâtiment soit un peu moins d’1 million de mètres carrés de surfaces peintes (en fonction de la taille du rouleau).
Et pourquoi ? Certainement parce qu’il le vaut bien ?!
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