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19 avril 2020 11 h 30 min

La publicité est-elle un art ?

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La publicité, le seul art qui ait encore une place dans la rue Il n’y a plus, dans nos rues, de chanteurs, de bateleurs, de musiciens.
La recherche de la fonctionnalité a quelquefois détruit l’âme des villes.
Pour égayer les murs uniformes des cités modernes, il ne reste que l’affichage publicitaire, souvent de grande qualité plastique.

Comme tout art, la publicité s’adresse à l’imagination La publicité veut nous faire rêver, ce qui est le propre de l’art.
Elle donne aux objets une valeur imaginaire ajoutée humanisant la consommation.
C’est toujours l’art qui nous a appris à considérer autre chose que l’utile, et la consommation n’est pas un thème plus négligeable qu’un autre.
« La réclame fut une invention de poète.
Toulouse-Lautrec, Cappiello, Mâcha, Cocteau, Pagnol, Prévert furent les premiers créatifs.
 » (Jacques Séguéla – Fils de pub) La publicité, un « art engagé » Il y a un art religieux : c’est celui qui s’est mis au service de la défense et de la propagation de la foi, et il a donné des œuvres admirables.

Il y a un art politique : certaines œuvres d’art sont des prises de position claires, pour ou contre des idéaux politiques.
Il y a désormais un art publicitaire : c’est celui qui s’est mis au service de l’objet de consommation.
Et nous avons tous, en mémoire, une publicité que nous avons trouvée belle, simplement belle.
L’aspect économique de la publicité, semble interdire qu’on la considère comme un art à part entière Dans la mesure où il lui manque la gratuité, qui identifie l’œuvre d’art.
Cependant, il ne faut pas croire qu’il est interdit à une publicité d’être belle.
Ce qu’il faut comprendre, c’est que nous ne devons pas confondre le beau et l’agréable.
La publicité peut être agréable, mais elle vise toujours à nous transformer en consommateurs.
Elle nous est agréable pour nous séduire.
Elle tente de susciter un désir, alors que l’œuvre d’art nous laisse libre.
La publicité ne peut pas se permettre ce luxe, parce que la publicité doit vendre, et pour y parvenir, il faut prendre pouvoir sur l’autre.