XVIIe siècle : le français, langue véhiculaire Au XVIIe siècle, des Français de toutes les provinces ont fondé la Nouvelle-France sur le continent américain.
Ces colons ont choisi le français de l’administration et de l’armée comme langue commune pour leurs échanges.
Le français deviendra au XIXe siècle la langue des pays colonisés d’Afrique et d’Asie.
Il demeure leur seconde langue privilégiée.
XVIIIe siècle : le français, langue diplômatique Des le XVIIe siècle, les cours royales d’Europe s’expriment en français.
N’oublions pas que la cour d’Angleterre était française du règne de Guillaume le conquérant à la guerre de cent ans.
En témoigne la devise « Honni soit qui mal y pense ».
Jusqu’au XVIIIe siècle, les traités de paix en Europe étaient écrit en latin, langue connue de tous.
Progressivement, c’est le français qui prend sa place.
Par exemple, les traités d’Utrecht (1713) et de Rastatt (1714) sont rédigés en français.
À cette époque, Voltaire décrit le français comme la langue la plus précise et la plus délicate qui soit.
XVIIIe siècle : le français, langue culturelle À la suite de l’expédition de Bonaparte en Egypte, naît en 1822 un engouement pour l’étude de l’égyptologie.
Sans doute parce que Champollion avait percé le mystère des hiéroglyphes et Mariette créé le service des antiquités, l’égyptologie était considérée comme une science française et les travaux étaient rédigés et débattus en français.
Plus tard, c’est la Grèce qui intéresse à son tour les archéologues français.
L’école française d’Athènes est créée en 1846.
Elle entreprend les fouilles de Delphes et de Délos.
Jusqu’aux années 1970, les étiquettes explicatives du musée archéologique d’Athènes étaient rédigées uniquement en grec et français.
XXe & XXIe siècle : concurrence de l’anglais L’anglais a commencé tout doucement à concurrencer le français, au XVIIIe siècle, dans les classes intellectuelles, par le mouvement des Lumières.
Ce phénomène s’est accentué en 1940 avec l’apparition d’un « Business English », langue basique facile à apprendre réduite volontairement à 850 mots et destinée à faciliter la communication avec les peuples colonisés.
En 1970, c’est la culture américaine qui progresse dans tous les domaines.
Chansons et publications scientifiques sont en anglais.
Dans certaines entreprises françaises les échanges nécessaires se font en anglais.
Le rayonnement d’une langue ne tenant pas à ses qualités, mais à la quantité d’écrits rédigés, malgré l’existence de la chaîne internationale française TV5 monde et malgré tout ce que les défenseurs de la langue française pourront entreprendre, l’anglais a un bel avenir.