Faire tenir en l’air une enclume La première force avec laquelle il faut composer, c’est le poids, en fonction de l’appareil, de quelques centaines de kilos pour les ULM à plusieurs centaines de tonnes pour les gros porteurs, mais aussi en fonction des passagers, des bagages ou du carburant embarqué.
Grâce à une hélice et un moteur (ou grâce à un ou plusieurs réacteurs) à notre avion, on ajoute une force, la traction.
Le premier rôle de cette force de traction est de faire avancer la machine horizontalement, plus ou moins vite.
Tout ceux qui ont fait l’expérience de mettre sa main par la fenêtre d’une voiture ont constaté que l’air opposait une résistance.
Plus la vitesse de la voiture augmente, plus la pression de l’air sur la main est forte.
On appelle cette force aérodynamique, la traînée.
Lorsque la traction est plus forte que la traînée, l’avion accélère, sinon il ralentit.
Tout l’art des concepteurs d’avion est de fabriquer des formes pour réduire au maximum la surface qui s’oppose à l’écoulement de l’air, et donc de réduire la traînée.
Enfin, les ailes de l’avion ont une forme très particulière.
Elles sont aplanies pour réduire la traînée, mais elles sont également bombées sur le dessus.
Cette forme divise les filets d’air en deux : ceux qui passent en dessous de l’aile créent une zone de pression, ceux qui passent au dessus de l’aile une zone de dépression.
Ces deux composantes créent une force qui s’appelle la portance qui tire l’avion vers le haut.
En simplifiant, si la traction compense la traînée et la portance équilibre le poids, notre avion peut voler.
Y-a-t’il un pilote dans l’avion ? Voler n’est pas tout, c’est encore mieux si on contrôle la trajectoire de l’avion.
Pour monter ou descendre, le pilote actionne le manche d’avant en arrière.
Cela incline une commande horizontale à l’arrière de l’avion, la gouverne de profondeur.
L’avion s’oriente alors sur l’axe de lacet, vers le haut ou vers le bas.
Pour tourner à droite ou à gauche, le pilote incline le manche du côté ou il veut tourner (les ailerons font alors pencher l’avion sur l’axe de roulis), tandis qu’il appuie sur le palonnier du même côté (ce qui fait tourner le nez de l’appareil sur l’axe de lacet).
L’avion s’engage alors en virage.