Le souvenir du Van Van Le premier élément que le public voit de la TW lors de sa sortie en 1999 est son énorme pneu arrière de 180X14, secondé à l’avant par un pneu de 130X18.
Seul le constructeur Suzuki s’était aventuré à la fin des années 70 et sans grand succès dans ce registre du surdimensionnement pneumatique avec son ludique Van Van conçu pour la plage.
D’autres engins ludiques ont traversé le paysage motocycliste sans plus de succès : le Dax de Honda, le Chappy de Yamaha et même, toujours chez Yamaha, le TW en version 200 cm3 qui quitte le catalogue au moment même où apparaît la version 125 cm3.
Un nouveau motard est né Le retrait du TW 200 n’est pas une surprise en soi : quitte à devoir justifier de son permis de conduire une moto, le motard français investit plus volontiers vers des plus grosses cylindrées.
Mais à l’ère du manga, une nouvelle catégorie de motard se profile à l’horizon des années 2000.
Urbain, ce nouvel usager du deux roues est majoritairement issu des rangs automobiles aussi se tourne t-il vers le marché des 125 cm3.
Peu sûr de lui, il se défie des TZR 125 et autres 125 sport.
La XL 125 de chez Honda, comme la TDR 125 de chez Yamaha, lui conviendrait bien si la hauteur de selle ne le rebutait pas.
L’utilitaire SR 125, comme la MZ 125, conviendrait parfaitement à son usage si elle n’apparaissait pas aussi austère.
Avec ses gros pneus, sa selle basse et sa bouille de gros jouet, la TW 125 est taillée pour satisfaire son envie de se démarquer du flot quotidien de la circulation sans pour autant se fondre dans celui des motards «classiques».
La cigale et la fourmi Contrairement à ses prédécesseurs qui, dans le registre ludique n’avaient embrassé que des carrières marginales, la petite TW tire, elle, les ventes de Yamaha.
Il y a à cela plusieurs raisons dont la première est incontestablement qu’elle arrive sur le marché au bon moment.
Mais la 125 TW ne fait pas que coller au profil d’une nouvelle catégorie de pilotes ; elle tient aussi toutes ses promesses.
Pratique, confortable, rigolote et mue par le solide monocylindre quatre temps qui équipe les 125 XT et SR, elle est à la fois cigale et fourmi.