© Alexander Maksimov (Fotolia) La grossesse adolescente suscite autant de tabous que de fantasmes dans notre société.
En tant que parents, il est difficile de s’imaginer que notre fille puisse se retrouver dans cette situation.
L’importance du dialogue sur la contraception, les IST, les risques d’une grossesse, et de ce que cela impliquerait, devrait faire partie des sujets abordés avec nos adolescents, en plus de sensibiliser ceux-ci à l’importance du port systématique du préservatif.
Lorsque l’on se rend compte qu’une jeune fille est particulièrement intéressée par la maternité, il faut s’interroger sur un possible désir d’être mère, ouvrir le dialogue, sans jugement, sans mépris, et chercher une explication avec l’adolescente.
Evidemment, la grossesse peut survenir de façon accidentelle, sans que celle-ci ait été planifiée.
L’annonce d’une grossesse peut susciter de la colère, de l’incompréhension.
Dans ce cas, il est important de remettre la discussion à plus tard, de digérer ce que l’on vient d’apprendre avant de reprendre le dialogue.
On peut tout à fait faire part à son enfant de sa surprise, de son sentiment de mécontentement, tout en évitant des propos méprisants et accablants qui pousseront l’adolescente dans le mutisme.
La première chose à faire est de savoir dans quelles circonstances est survenue la grossesse, si elle était désirée ou non, si l’adolescente souhaite la mener à terme ou non.
En France, on ne peut obliger une personne à l’avortement, même si celle-ci est mineure; le choix doit être donné à l’adolescente entre garder l’enfant, le faire adopter, ou interrompre la grossesse,si celle-ci n’a pas dépassé le délais de 14 semaines prévus par la loi.
Dans tous les cas, il importe d’en discuter, de mettre l’adolescente face à ses responsabilités.
Si elle souhaite garder l’enfant, il faut lui demander concrètement comment elle compte l’élever, concilier études et maternité, ce qu’il en est du père, et le mettre également face à ses responsabilités.
Prendre rapidement rendez-vous chez un gynécologue afin de dater la grossesse est indispensable, quelque soit la décision prise.
Enfin, il ne faut pas hésiter à lui offrir votre soutien psychologique, qu’elle garde l’enfant ou non.
Si les relations sont difficiles, vous pouvez également vous faire aider par un psychologue familial, une assistante sociale, ou un médiateur.
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