Annie Suzanne Girardot est née à Paris de père inconnu et d’une mère sage-femme dont elle suivra les traces en suivant les mêmes études à Caen.
Elle finira par céder à sa passion, la comédie en entrant au conservatoire de la Rue Blanche (aujourd’hui l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre).
Elle travaillera ensuite à la Comédie Française après avoir reçu deux prix du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique.
Annie Girardot a joué avec de nombreux monstres du cinéma comme Jean Gabin, Alain Delon, Louis de Funès, Yves Montand, Jean Marais au théâtre et bien d’autres.
Dans « Rocco et ses frères » où elle rencontra celui qui sera son mari, Renato Salvatori.
D’autres hommes l’accompagneront dont Bob Decout entre autres.
Sa filmographie est conséquente, on compte de 1950 à 2007 122 films.
Son talent fut récompensé en 1977 par le César de la meilleure actrice pour le film « Docteur Françoise Gailland », en 1996, le César de la meilleure actrice dans un second rôle pour les « Misérables » de Claude Lelouch et en 2002 le même César lui sera attribué pour le film La Pianiste de Michael Haneke.
Elle termina cette longue et brillante carrière en reprenant la pièce « Madame Marguerite » jusqu’en 2002.
Un personnage qu’elle avait déjà interprété en 1974.
Son avocat révéla que l’actrice était atteinte de la maladie d’Alzheimer en septembre 2006, triste nouvelle confirmée dans Paris Match par sa fille et sa petite-fille.
Une maladie qu’elle redoutait et dont elle refusa de parler longtemps, poursuivant malgré tout son rôle dans « Madame Marguerite ».
Elle a fini ses jours dans une maison médicalisée à Paris loin des plateaux de cinéma et des planches des théâtres, ayant jusqu’à avoir oublié, d’après les déclarations de sa fille en 2010, qu’elle avait été actrice.
Nous nous souviendrons longtemps d’Annie Girardot comme d’une actrice qui a marqué son époque, d’une femme volontaire ayant eu une vie qui lui permit de réaliser quelques-uns de ses rêves, de vivre de sa passion, mais une vie qui ne l’a jamais épargnée.
Au revoir Mademoiselle Girardot.