L’uchronie Créée entre l’utopie et le temps (chronos), l’uchronie est ce qui aurait pu être, l’histoire qui aurait pu se dérouler si un élément avait été différent (mort inopinée d’un protagoniste, alliance réalisée ou intervention d’un tiers…).
Ce mode de fiction est très présent dans la littérature (à l’exemple de « La part de l’autre », d’Éric-Emmanuel Schmitt imaginant ce qu’Hitler aurait pu être s’il avait réussi le concours d’entrée aux beaux Arts).
Il est aussi le prétexte et le titre d’une série BD scénarisée par Éric Corbeyran.
Corbeyran Éric Corbeyran est l’un des maîtres du neuvième art, avec un goût prononcé pour le fantastique, chaque univers pouvant être développé selon des époques différentes.
Les stryges en constituent un exemple, avec « Le clan des chimères » qui se déroule au Moyen âge, « Le Maître du jeu » au XXème siècle et « Le chant des stryges » à notre époque, voire dans le futur.
Uchronie(s) : trois univers Dans « Uchronie(s) », c’est une réalité qui est déclinée en trois versions : New York, telle qu’elle aurait pu devenir après les attentats du 11 septembre (New Byzance), New York avec une inversion du rôle politique et économique des Afro-Américains et des Blancs (New Harlem) et ce qui pourrait être notre monde (New York), bien que le doute soit permis, peut-être dans un futur proche.
Les mêmes personnages (ou quasiment) sont présents dans les trois séries, mais dans des rôles très différents et une mise en avant aussi très variable.
Les trois principaux sont Zack, Charles et Tia.
Le graphisme est agréable.
Les dessins sont réalisés, selon les séries par Chabert, Tibery et Defaly.
Guérineau réalise les couvertures.
Les histoires fourmillent de rebondissements, de liens ténus et qui se renforcent parfois, dressent une trame ou se dissolvent.
Le résultat est une ou plutôt des histoires complexes dans lesquelles le lecteur tente de s’orienter, en attendant l’éventuelle clé qu’offre l’épilogue.
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