Henri Roger–Viollet, le précurseur Henri Roger a vu le jour le 30 avril 1869 à Paris.
Ses débuts dans la photographie sont très précoces, puisqu’à 17 ans déjà, en 1886, il produit ses premiers clichés.
Il est aidé en cela par son frère ainé, Ernest Roger.
Tous deux, comme leurs confrères célèbres, les Frères Lumière, seront à l’origine de nombreuses inventions.
Henri se marie, au printemps 1900, avec Jeanne Viollet et accole le nom de sa femme au sien.
Il se fait appeler dorénavant Roger–Viollet.
Amateur de chimie et ingénieur de formation, Henri reprend la direction d’une usine de bronzes d’éclairages qu’il dut revendre après quelques années.
Pendant cette période, Henri se fit connaître pour ses connaissances en astronomie.
Il fut un des premiers à découvrir la Supernova du18 juin 1918.
C’est bien-sûr dans le domaine de la photographie qu’Henri s’illustra le plus fortement.
Dès les débuts, il travailla sur le principe de la photographie stéréoscopique, puis innova avec des clichés en couleur grâce à la trichromie.
Sa modernité dans la prise de vue et son humour qui transparaissait dans ses clichés confortèrent sa place de photographe original.
Ses photographies qui s’étendent de 1880 à 1945 composent une vision de Paris et de la France très vivante.
Henri est décédé le 6 mars 1946.
Hélène Roger–Viollet, la poursuite de la tradition La fille de Henri et de Jeanne, Hélène est née le 10 juillet 1901.
Elle fut initiée à la photographie par son père dès son plus jeune âge.
Elle milita dans les années 1930 pour les droits des femmes avec Louise Weiss.
Journaliste de métier, elle fut remarquée pour avoir été la première femme à avoir couvert en reportage, la guerre d’Espagne, avec son compagnon.
En 1938, elle créa l’Agence Roger–Viollet en reprenant le fonds photographique immense de son père.
Durant des années, elle l’augmenta par de nombreuses acquisitions.
Toujours avec son compagnon, Jean Fisher, qu’elle venait d’épouser, elle fit le tour du monde en 1972, empruntant pour une partie le paquebot France.
Cela donna lieu à magnifique reportage.
Malheureusement en 1985, elle fut assassinée par son mari qui se suicida en prison.
La municipalité de Paris racheta l’Agence qui possède un fonds photographique absolument unique en Europe.