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15 avril 2020 9 h 20 min

Thanatopracteur, un métier pas comme les autres

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Le métier Le mot thanatopraxie vient du grec et signifie Dieu de la mort.
On parle également d’embaumeurs ou de restaurateurs.
Il tient son origine, même si le métier a beaucoup évolué au fil du temps, des embaumements égyptiens durant l’antiquité.
Le thanatopracteur effectue des soins dits de conservation et/ou de restauration sur des défunts.

Ces soins de conservation consistent à pousser le sang hors du corps à l’aide d’une injection de produit de conservation à base de formol tout en ponctionnant le cœur et à traiter avec un autre produit formolé les organes du défunt.
Ces soins sont obligatoires pour les transports de corps en dehors de la France et pour les transports de corps en France 24 h après le décès.
Ils sont de plus en plus inclus dans les contrats obsèques.
Le thanatopracteur peut travailler internement à une pompe funèbre ou à une boîte de thanatopraxie, mais aussi exercer en libéral.
La formation La formation se déroule en deux parties : une théorique et une pratique.
La théorie Pour pouvoir se présenter à l’examen national du diplôme de thanatopracteur, l’élève doit avoir été dispensé et doit attester 195 h minimum de cours théoriques dans un établissement agréé pour cette formation.

Parmi les cours à suivre, on y trouve l’anatomie, le soin de conservation, la médecine légale, l’histoire de la thanatopraxie, la gestion, la réglementation funéraire, les DASRI (Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux) la toxicologie, la parasitologie, l’anatomo-pathologie, la psychologie, les religions, la cosmétologie et la restauration.
Pour valider cette formation théorique, il faut alors passer l’examen national du diplôme de thanatopracteur sous forme de concours (en 2010, il y avait 50 places pour environ 170 candidats).
La pratique Une fois la théorie obtenue, l’élève doit réaliser 100 soins de conservations minimum (ou 200 h de pratique) auprès d’un thanatopracteur.
Ceux-ci effectués, l’élève sera présenté devant le jury national des thanatopracteurs qui jugera son aptitude à exercer ou non.
Si l’examen est passé avec succès, l’élève sera publié au journal officiel et pourra exercer ce métier.