La triche à l’école est un sujet dont personne ne parle mais qui se généralise de plus en plus.
Ces comportements reflètent avant tout la société française : Selon une enquête menée pendant 10 ans en France, 85% des élèves de 5ème trichent de façon régulière ou occasionnelle.
Selon une autre enquête de deux sociologues nantais, plus de 70% des étudiants avouent avoir déjà triché au cours de leur scolarité ; cette même enquête dévoile que « l’appétit » vient en trichant – plus on commence à tricher tôt à l’école, plus on y trichera devenu grand (Source: France Inter, le 18 janvier 2011).
Le danger pour notre société de demain A multiple degrés, et sous des formes résolument créatives, l’élève est en train d’apprendre à enfreindre des règles.
Or, l’école est supposée être un lieu d’apprentissage, préparant ses jeunes à devenir des citoyens de demain, à respecter les règles et les autorités.
En refusant d’adresser le problème de triche d’une manière ferme, elle apprend à ses élèves que certaines règles peuvent être enfreintes sans conséquences majeures.
Imaginons ce que deviendra notre société si nos jeunes ne se souviennent que de cela quand ils quittent l’école ! Nos enfants ont encore besoin de repères, et il est évident que l’école a un rôle de guide.
Pistes de réflexion C’est pourquoi les Directeurs des écoles prévoient d’instaurer fermement et formellement des mesures telles que l’information, la formation, la détection, et la punition.
Par exemple, il est possible de créer un groupe de discussion sur ce sujet, impliquant les parents.
On pourrait également suggérer de réviser le règlement intérieur pour que les sanctions y soient définies, de renforcer la surveillance durant les contrôles, de redéfinir les conditions d’accès aux salles des examens, ou encore d’informer le corps professoral sur les différentes méthodes de triche.
Toutes ces actions concrètes peuvent constituer quelques idées à développer dans le plan d’action globale d’un établissement scolaire.
En effet, sans action forte et formelle de la part de la Direction, nos élèves continueront à croire que la triche est sans gravité ni conséquence majeure dans la société française.