Une figure Seulement 2% des bouteilles du Domaine Pierre Clavel sont commercialisées en France, la grande majorité partant à l’export, aux États-Unis, au Benelux, en Allemagne et en Suisse.
Le maître des lieux a peut-être la dent dure contre ces négociants français qui lui ont tourné le dos, quand les Belges et les Américains achetaient volontiers ses premiers vins.
Car Pierre Clavel est un caractère.
Avec sa femme, Estelle, et ses fils, il cultive aujourd’hui 33ha de vignes sur 4 terroirs de l’appellation Coteaux du Languedoc.
Sa philosophie : « L’excellence de ce que je produis, en toute humilité, dans la vérité et la plus simple expression de mon terroir ».
4 terroirs Aujourd’hui, Pierre Clavel pourrait vendre plus qu’il ne produit.
Tout ne fut pas si simple.
Parti élever des chèvres à l’âge de 16 ans, l’homme fut ensuite vendeur de spécialités régionales et négociant en vins, avant de se lancer en 1986, avec 37ha en fermage et 50000 francs en poche.
Son métier, cet amoureux du Languedoc l’a appris sur le tas.
Il a racheté des hectares de vignes au pic Saint-Loup et ses éboulis calcaires, à Assas, sur le territoire des Grès de Montpellier, où fut défrichée la garrigue.
La Méjanelle et ses galets roulés faisaient déjà partie de son vignoble, de même que les cailloux et les terres argileuses de Saint-Christol.
La qualité à un prix abordable La famille Clavel a encore rénové une vieille cave et construit une petite maison.
Le succès est arrivé, n’empêchant pas de garder la tête froide et des prix abordables : « Je suis un prolétaire, je fais des vins pour les prolétaires, ils doivent pouvoir se les offrir ».
Le domaine Clavel produit majoritairement du rouge : « La Bonne pioche » et ses senteurs de garrigue (11,70€).
« Copa Santa », la cuvée phare avec ses tanins fermes.
« Les Garrigues ».
« Le Mas », à base de grenache et de carignan, alors que les autres vins sont majoritairement composés de syrah.
« Des Clous » est issu d’une sélection de grains, avec une macération et un élevage long de 36 mois, 90% de syrah et 10% de grenache.
« Le Marteau » est une cuvée produite à seulement 5000 bouteilles.
En blanc, le « Cascaille » marie fraîcheur et minéralité (9,50€), alors que le « Mescladis » rosé développe un nez frais de fraise écrasée, groseille et zeste de citron, et présente la particularité d’être fermé par un bouchon à vis (5,80€).
* Prix constatés en août 2011.
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