Napoléon III arrive avec une idée précise sur ce qu’il faut faire pour assainir Paris et il choisit Haussmann pour réaliser ses projets.
Il passe à l’action avec une brutalité extrême : Paris se transforme en un gigantesque chantier.
On éventre des quartiers entiers, on rase quelque 20000 immeubles de toutes époques ainsi que presque toute l’île de la Cité, berceau de Paris.
Les gens modestes, incapables de payer les nouveaux loyers, émigrent vers la périphérie tandis que la bourgeoisie montante les remplace dans les nouveaux immeubles.
D’un autre côté, ces travaux font disparaître les grandes épidémies, le travail donné à une main-d’œuvre abondante et peu qualifiée, 560km d’égouts contre une vingtaine avant 1850, des chaussés pavées, de grands jardins publics, des milliers d’arbres plantés et un mobilier urbain novateur implanté.
34000 immeubles, plus élevés que les anciens, sont érigés dans Paris tandis que la capitale se retrouve avec un réseau de grandes voies de communication qui la tire de l’asphyxie qui la paralysait lentement.
Le système est d’une simplicité imparable et devait, en théorie, ne rien coûter au contribuable d’alors.
Grâce à la loi Rambuteau, on exproprie.
On emprunte ensuite pour indemniser, raser une large bande de part et d’autre de la nouvelle voie, la construire avec ses infrastructures (égouts, bouches d’eau, lampadaires, fontaines, etc.
).
Des lots égaux sont découpés et vendus aux promoteurs, remboursant ainsi, et au-delà, les emprunts contractés.
Le promoteur choisit un architecte et finance des travaux qui doivent être en rigoureuses conformités avec un cahier des charges très précis, imposé par la ville et contrôlé par des architectes-voyers.
Avec ce système, les travaux financés furent en moyenne deux fois plus élevés chaque année dans le budget global de la ville.
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