L’effet Macbeth est nommé ainsi en référence au livre de Shakespeare du même nom, dans lequel le personnage principal (après avoir commis des crimes) se lave obstinément les mains comme pour les éliminer.
Dans la plupart des principales religions, l’eau a un côté purificateur qu’il s’agisse d’immersion ou de bénédiction.
Y compris pour se racheter de ses pêchés.
Comme si on pouvait réparer des erreurs morales en faisant un nettoyage physique.
Au quotidien, les choses se confirment également, grâce aux expériences menées par certains chercheurs, les américains Chen-Bo Zhong et Katie Liljenquist entre autres.
Les personnes participants aux expériences, pour éviter toute forme d’influence, pensent faire partie d’une recherche concernant la mémoire.
Les chercheurs leur font apprendre par cœur une liste de courses qu’ils doivent aller faire par la suite.
Mais au cours de leur entretien, ils leur demandent également de raconter un épisode de leur passé au cours duquel ils ont l’impression d’avoir fait une faute morale.
Certains se prêtent au jeu et donc « avouent une faute », d’autres non.
Parmi ceux du premier groupe, la majeure partie va privilégier l’achat de savon, bain douche, shampoing ou autres produits d’entretien à celui de denrées alimentaires.
Une seconde expérience, avec un autre groupe de personnes, consiste à leur proposer de se laver les mains après avoir parlé de la fameuse expérience passée.
Là encore, ils peuvent accepter ou refuser.
On remarque alors que, lorsqu’on demande aux divers participants de s’impliquer dans une quelconque bonne action, ceux ne s’étant pas lavé les mains sont plus enclins à le vouloir que les autres.
Comme s’ils devaient trouver un autre moyen de se racheter.
L’effet Macbeth démontre donc l’existence d’un curieux lien liant une faute morale, réelle ou considérée comme telle et le fait de se laver les mains, comme en guise d’expiation.
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