Sa jeunesse, ses premières passions Né en 1875, Albert Schweitzer est alsacien donc allemand.
Il est élevé dans un presbytère, son père étant pasteur.
Il est passionné très tôt par la musique, surtout par l’orgue.
Pour ses études secondaires à Mulhouse, il habite chez son oncle où la discipline est sévère.
Il travaille dur, y compris la musique et donne son premier concert à 16 ans.
Refusant de choisir entre théologie, musique et philosophie, il étudie les trois.
Docteur en philosophie (1899) puis en théologie (1900), il devient ensuite pasteur de l’église Saint-Nicolas (Strasbourg) où il joue régulièrement de l’orgue.
Découverte de sa « voie » : la médecine Professeur de théologie à l’université de Strasbourg, il écrit en même temps un livre sur Jean-Sébastien Bach.
Par la lecture d’un article, il découvre sa véritable vocation : devenir médecin en Afrique.
En 1905, il commence des études de médecine, se spécialise en médecine tropicale puis s’envole en 1913 pour Lambaréné (dans l’actuel Gabon), accompagné de son épouse allemande, institutrice comme sa mère.
Malheureusement en 1914 débute la guerre ; il est en territoire français et de nationalité allemande.
Il est donc mis, avec son épouse, en résidence surveillée puis arrêtés, il est renvoyé en France en 1917.
D’abord prisonniers à Saint Rémy de Provence, ils rentrent en Alsace en 1918 puis deviennent enfin français.
Son éthique : le respect de la vie Pendant son incarcération, il avait réfléchi sur l’importance de « donner quelque chose de mon bonheur ».
Il avait écrit Kulturphilosophie, étude historique et éthique de la civilisation, critiquant le colonialisme et encourageant ses lecteurs à une philosophie du respect de la vie.
« Le bien, c’est de maintenir et de favoriser la vie ; le mal, c’est de détruire la vie et de l’entraver », fort de cette conviction, le docteur Schweitzer repart à Lambaréné en 1924 pour développer l’hôpital qu’il avait laissé.
Lambaréné : sa raison de vivre Investi totalement dans sa mission sanitaire, il soigne avec peu de moyens, mais une grande détermination.
Régulièrement, il revient en Europe pour donner des concerts pour financer son hôpital.
En 1952, le prix Nobel de la paix lui est décerné, et « Il est minuit docteur Schweitzer » sort au cinéma.
En 1954, il crée le « Village de Lumière » qui lui permet d’accueillir 200 lépreux ainsi que leur famille.
Réfractaire aux progrès techniques, il fut violemment critiqué.
En fait, il souhaitait que ses malades restent dans leur univers familier.
Il meurt à 90 ans dans l’hôpital qui a rempli sa vie.
Il a écrit une trentaine d’ouvrages.
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