Le film Serge travaille pour une agence de publicité.
Alors qu’il effectue une séance de shooting sur les quais d’une gare, il photographie par hasard une passagère qui descendait d’un train.
C’est en développant ses pellicules que Serge découvre véritablement le visage de la jeune femme et il en tombe éperdument amoureux.
Il se met alors en tête de la retrouver et requière pour cela l’aide de son meilleur ami.
Le film s’organise alors autour des pérégrinations de nos trois comparses.
Les personnages Serge : sous ses airs quelque peu hautains et désabusés, Serge demeure un romantique qui pense que lorsque l’amour vous tombe dessus il ne faut le louper.
En effet, c’est tout le personnel de l’agence publicitaire qu’il viendra à mettre à contribution afin de retrouver la belle Anna.
Anna : à la lettre A comme Anna, on retrouve une dessinatrice.
Anna est un peu une artiste bohème, plus preste à aller chercher l’inspiration créatrice au hasard d’une rencontre que dans les nomenclatures du milieu de l’art.
L’ami de Serge : quel étrange personnage que cet ami de Serge dont on ne connaîtra jamais le prénom.
Il est aussi enclin à aider son ami dans sa quête que porté à croire que tout cela n’est que chimère.
L’interprétation Anna Karina : Anna le film révèle Anna l’interprète.
On connaissait un pan du talent d’Anna Karina à travers sa participation au cinéma de Jean-Luc Godard.
Ici, elle nous montre une palette plus élargie dudit talent.
Les Faris Anna et Smith Nicole Anna du cinéma moderne peuvent se rasseoir, il n’existe qu’une seule et unique Anna dans le cinéma.
En effet, elle arrive à se fondre dans la complexité d’un personnage qui se fait tour à tour cruel et candide, drôle et grave, farouche et charmeuse.
Jean Claude Brialy : l’acteur nouveau vague nous séduit encore ici par son côté faux bourgeois, le verbe haut et l’œil coquin.
Il confirme son incroyable charisme.
Serge Gainsbourg : Anna et le roi de la scène musicale française on fait un beau mariage.
Le fait que Gainsbourg ait enfilé pour ce film le costume du parfait petit cadre est déjà une performance en soi.
Mais Gainsbourg sait aussi nous convaincre par son plus coutumier sens du cynisme.