Certes, la petite culotte se porte au Sénégal mais l’usage veut que les femmes portent plutôt des pentélous, larges bandes de coton plus ou moins rebrodées, tapissées et emperlées que l’on serre autour de la taille sous le pagne.
Porter un pentélou signifie que l’on est femme et mariée.
Au Mali, par exemple, la commande du pentélou se fait en même temps que l’élaboration du trousseau: mboubous, bine-bines, moro-moros etc.
Sur le pentélou, la femme peut décider de faire broder des phrases amoureuses: « toi, mon chéri », « si tu savais comme je t’aime » etc.
Il s’agit donc là d’une pièce de lingerie de grande valeur et dont la signification dépasse largement celles que l’on donne au slip sous nos fraîches latitudes.
Quant au bine–bine, il s’agit d’une sorte d’amas de grands colliers à perles plus ou moins petites que l’on noue autour de la taille et dont l’intérêt est double : visuel, il esthétise la taille, et sonore, le bruit plus ou moins crépitant de ses perles est connu pour l’effet d’exitation sexuelle qu’il produit sur les hommes… Les accessoires de lingerie et de séduction des femmes africaines ne sont pas moins afriolants que ceux de nos contrées