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13 avril 2020 8 h 50 min

Troubles bipolaires, un diagnostic qui bien souvent en cache un autre

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Une personne atteinte de troubles bipolaires alternera, pendant des périodes plus ou moins longues, des phases maniaques, des phases dépressives, entrecoupées de phases d’euthymie.
Cette pathologie entraîne bien souvent une conduite d’addictions et, a de graves répercussions sur la vie personnelle et professionnelle.
Anciennement appelé, psychose maniaco-dépressive, le nom bipolaire est très souvent et abusivement utilisé, par des personnes souffrant d’autres maladies mentales ayant des symptômes en commun.

Ainsi dans les psychoses, figure une autre pathologie, la schizophrénie.
Souvent l’objet de stigmatisation et de discriminations dans notre société, certains schizophrènes diront plus facilement qu’ils sont bipolaires.
Les symptômes étant presque identiques et les traitements médicamenteux sensiblement les mêmes.
Des laboratoires pharmaceutiques ont modifié l’image et la destination de certains de leurs médicaments, concernant les prescriptions, en la complétant.
Ainsi, un antipsychotique pour traiter les symptômes de la schizophrénie deviendra également un régulateur d’humeur pour une personne atteinte de troubles bipolaires.
Certains médecins généralistes, par ignorance où certains psychiatres, pour ne pas imposer un choc psychologique supplémentaire, diront plus facilement à leurs patients qu’ils sont bipolaires, plutôt que schizophrènes, et auront un traitement identique.

Notre société souhaite que tout individu soit dans une case bien définie.
Avec la maladie mentale, la réalité est toute autre.
Le fonctionnement biochimique du cerveau étant si complexe, que dans ces pathologies, il y a autant de variantes dans les symptômes et à des degrés divers que d’individus affectés.
Ainsi, tous ces patients doivent être considérés, d’égal à égal, par autrui, comme des victimes quelques soient les diagnostics posés ou supposés.
Le syndrome de la schizophrénie, 600 000 personnes en France à de multiples facettes suivant les individus.
Mais l’ignorance, les préjugés, et les idées préconçues, relayés par certains médias lors d’exceptionnels faits divers, poussent certains malades à rester dans le déni de la schizophrénie par crainte du rejet d’autrui.
Les personnes victimes de troubles mentaux, en général, font, le plus souvent, l’objet, de violences, de vols, d’abus de faiblesses.
Elles sont plus vulnérables et dangereuses pour elles-mêmes que pour autrui.
Ces phénomènes d’exclusion, de marginalisation et de stigmatisation engendrent en France plus de 10 000 suicides par an.

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